La décision du Conseil constitutionnel de l'écarter de la course à l'élection présidentielle du 17 avril 2014, la situation à Ghardaïa, l'appel au boycott, et d'autres thèmes de l'actualité nationale ont été abordés, hier, par Ali Benouari, ancien ministre du Trésor au gouvernement Ghozali, au cours d'une conférence de presse animée à Alger.D'emblée, Ali Benouari, candidat à l'élection présidentielle du 17 avril 2014, a lu un texte aux journalistes, commentant la décision du Conseil constitutionnel l'écartant de la course à la présidence de la République.«Le Conseil constitutionnel a pris une décision lourde de conséquences pour la stabilité du pays. Il vient de confirmer ce que la rumeur publique annonçait avant même le dépôt des candidatures, et qui tend à prouver qu'aucun motif sérieux ne saurait être avancé à l'appui du rejet des candidatures non retenues. En effet, cette rumeur établissait que seules six à sept candidatures seraient retenues et avançait même les noms des heureux ?'élus''», est-il écrit dans ce texte.«Je tiens à exprimer mes regrets de ne plus utiliser le cadre de la campagne électorale pour exposer ma vision sur la situation du pays et présenter les solutions pour bâtir une société prospère, plus juste et plus libre», a-t-il ajouté.«Je maintiens que les cinq années qui viennent seront déterminantes pour l'avenir de notre pays. Si nous ne profitons pas de l'échéance de 2014 pour sortir de la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures, ce sont 1000 milliards de dollars qui auront été dépensés pour produire la plus grande faillite qu'une nation ait jamais enregistrée en un laps de temps si court (20 ans)», a-t-il lancé, ajoutant que «malgré cette éviction injuste, je ne renoncerai pas».Il a, dans ce cadre, annoncé qu'il continuera à militer en Algérie et qu'il pourrait créer un parti politique qu'il compte appeler «L' alternative Démocratique (...) Mais, ce ne sera pas chose facile car il nous sera difficile d'obtenir un agrément», a-t-il ajouté.Ali Benouari, qui affirme avoir recueilli les 60 000 signatures exigées pour la candidature à l'élection présidentielle, critique le Conseil constitutionnel qui, dit-il, a agi pour des considérations politiques.Le Conseil constitutionnel, quant à lui, a annoncé que cet ex-ministre du gouvernement Ghozali a présenté 53 000 signatures dont 23 000 validées. «J'ai été écarté de la course à l'élection présidentielle à cause du contenu de mon programme. On a peur de mon programme», a-t-il déclaré.Ali Benouari, qui n'écarte pas l'idée de créer un parti politique, a annoncé, hier, qu'il devait rencontrer l'autre candidat à l'élection présidentielle, Ali Benflis, l'après-midi même, et qu'il rencontrera également la candidate Louisa Hanoune. Commentant l'idée du boycott de l'élection présidentielle du 17 avril 2017, il dira : «L'histoire donnera raison, malheureusement, aux boycotteurs».Ali Benouari a également commenté le soutien du FCE à la candidature d'Abdelaziz Bouteflika à un quatrième mandat. Il s'est par ailleurs exprimé sur la position française sur l'élection présidentielle du 17 avril 2014.La France a, par le biais de son ministère des Affaires étrangères, exprimé «son souhait de voir les manifestations se dérouler librement en Algérie». «Que La France s'occupe de ses problèmes», a répondu Ali Benouari.
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Posté Le : 16/03/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mounir Abi
Source : www.letempsdz.com