Benkhelfa, Belaïb, Bouchouareb et Sidi Saïd: promesse tenueL'acte de renaissance du crédit à la consommation a été signé jeudi dernier. Désormais, la balle est dans le camp des banques qui le présenteront à leurs clients au fur et à mesure, selon leurs capacités à pouvoir se remettre dans le bain de ce produit.C'est parti! Le crédit à la consommation a été officiellement relancé jeudi dernier. L'arrêté interministériel relatif aux conditions et aux modalités d'offres en matière de crédit à la consommation, a été signé jeudi matin au siège du ministère du Commerce. Trois ministres ont paraphé ce document tant attendu par la population. Il s'agit des ministres du Commerce Bakhti Belaïb, de l'Industrie et des Mines Abdessalem Bouchouareb et des Finances Abderrahmane Benkhelfa, et ce, sous l'oeil vigilant du secrétaire général de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd. En termes plus clairs, l'acte de renaissance de ce type de produit bancaire a été signé.Ce qui veut dire que les banques peuvent dès demain le proposer à leurs clients. La balle est désormais dans leur camp. Ils le feront ainsi au fur et à mesure, selon leurs capacités à pouvoir se remettre dans le bain du crédit «conso». Car, maintenant dans la loi il existe. Composé de cinq articles, ce texte réglementaire fixe essentiellement la liste des produits industriels fabriqués ou assemblés localement éligibles au crédit à la consommation.Cette liste comprend sept catégories de produits tels les voitures, les ordinateurs, les produits électroménagers, les meubles et quelques matériaux de construction. Intervenant lors de la cérémonie de signature de ce texte, le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, a fait savoir que cette liste de produits «sera étendue en fonction de l'évolution de la sphère de production». Pour la réinstauration effective de ce type de prêt, le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, a souligné, pour sa part, que ce crédit se voulait non seulement un dispositif de consolidation du pouvoir d'achat des consommateurs, mais aussi «une mesure de sauvegarde et d'expansion du produit national». Il a, cependant, souhaité que les ménages veillent à une gestion «vigilante» et «prudente» de leur budget domestique afin de ne pas se surendetter. De son côté, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, a suggéré la mise en place d'un autre dispositif qui permettra de réorienter la consommation de la production locale par les institutions de l'Etat, et ce, afin d'accélérer davantage l'appareil de la production nationale.Le chef de la Centrale syndicale, Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd s'est, lui, réjoui de cette victoire qui lui tenait tant à coeur pour aider les foyers à surmonter les difficultés de la vie. «Ceux qui ont fait des pieds et des mains pour empêcher la concrétisation de ce crédit veulent déstabiliser le climat social car ils sont contre l'épanouissement des foyers», a t-il lancé avec colère. Réintroduit par l'article 88 de la loi de finances 2015, ce crédit est destiné exclusivement aux produits fabriqués ou assemblés localement. Les prêts bancaires peuvent, en fonction du choix de l'emprunteur, couvrir la totalité du prix du produit acquis mais seront assortis de taux d'intérêt non bonifiés.Les produits éligibles au crédit à la consommation ne sont pas conditionnés par un taux-plancher d'intégration du produit. Afin de s'assurer de la solvabilité du consommateur-emprunteur, une Centrale des risques des entreprises et ménages (Crem) a été mise en place par la Banque d'Algérie.Cet outil assure une gestion interbancaire des risques de crédits en intégrant dans son système tous les prêts contractés et les données relatives à la clientèle y compris les défauts de paiement.Les «trades» ne devront pas dépasser 30% du revenu annuel du souscripteur. Cela sur une durée de trois mois à cinq ans, selon le prix du produit, l'apport initial n'est pas obligatoire... En ces temps de crise, ce type de paiement est un bol d'air aux foyers qui n'arrivent plus à tenir jusqu'à la fin du mois avec la cherté de la vie actuelle. Il peut leur permettre d'acheter les articles nécessaires, même s'ils n'ont pas les moyens pour le faire aujourd'hui.Une bonne nouvelle donc, pour les ménages mais aussi pour l'économie nationale. Car, en limitant ce crédit aux produits locaux, cela va certainement encourager les Algériens à acheter le produit local vu que ce sera plus à leur portée. Ce qui va ainsi relancer la consommation et avec, la machine industrielle. Parallèlement, ça encouragera ou plutôt, obligera tous ceux qui voudront vendre chez nous de fabriquer localement. Par la force des choses, le produit local sera avantagé en étant à la portée de monsieur Tout-le-Monde, reléguant en produit de luxe tout ce qui sera issu de l'importation...
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Posté Le : 02/01/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Walid AIT SAID
Source : www.lexpressiondz.com