Algérie

C'est parti !



C'est parti !
C'était hier, durant la matinée, que s'est ouverte la troisième édition de la Biennale méditerranéenne des arts contemporains d'Oran. Outre le volet organisationnel, laissant quelque peu à désirer, la manifestation en elle-même était non seulement intéressante mais avait le mérite de regrouper des artistes plasticiens d'Algérie mais aussi de plusieurs pays étrangers.Le thème retenu pour cette Biennale étant «l'autre», il était normal aussi que cette manifestation s'ouvre, au-delà de la Méditerranée, à des artistes venus d'autres horizons. On peut compter, à titre d'exemple, Saeda Karimi, une artiste d'origine iranienne, vivant aux Etats Unis, qui s'est complu à dénoncer le régime de son pays où la charia est de mise, par des œuvres pour le moins provocatrices, où on voit des femmes à qui on impose le port du voile, mais sans pour autant qu'on parvienne à corseter leur liberté de penser.Née en 1984, Saeda Karimi est une Iranienne ayant grandi dans le contexte de l'après 1979, c'est-à-dire la révolution islamique qui a eu lieu en Iran. Sa performance est de produire des œuvres qui reflètent la contradiction que rencontrent les femmes iraniennes contemporaines. Autrement dit, son travail vise la juxtaposition de la tradition et de la modernité dans la vie des Iraniennes. Saeda Karimi, vivant en exil aux Etats Unis, n'était hélas pas présente lors de la Biennale d'Oran, et ne s'est contentée que d'envoyer ses travaux.Il faut dire que des œuvres de cet acabit, on en trouve à profusion dans l'espace de la Médiathèque : certains même frisaient carrément le farfelu et l'absurde. Toutefois, quelques visiteurs n'ont pas hésité à émettre quelques réserves : «Il s'agit là d'une Biennale et non d'une quelconque exposition. J'ai trouvé cela dommage que les œuvres des artistes soient confinées dans des box.Il fallait trouver un autre moyen pour les valoriser, et de facto, valoriser l'espace de la Médiathèque. Le fait d'avoir installé des box dans l'enceinte de la Médiathèque a concouru à restreindre l'espace d'icelle et à dévaluer de l'impact de ces œuvres, au lieu, au contraire, de les mettre en valeur», nous diront des visiteurs. Pour sa part, Karim Sergoua, commissaire de la Biennale, a déclaré : «La ville d'Oran ne peut pas rester en autarcie par rapport à ce qui se fait dans le reste de la Méditerranée. Il est nécessaire que les institutions publiques s'investissent et que cette Biennale, au fil des éditions, deviennent un évènement méditerranéen important».




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