«C'est moi qui ai demandé à Kamel Daoud de ne pas écrire là-bas»

Le Premier ministre a déclaré, en marge de sa visite des chantiers, que: «c'est moi qui ai demandé à Kamel Daoud de ne pas écrire là-bas». C'est à notre intention qu'il a lancé cette « boutade », à propos de notre collègue K. Daoud, chroniqueur au «Quotidien d'Oran». Là-bas, c'est où ' lui avions-nous demandé. «En France,» nous a-t-il répondu «parce qu'on l'exploite politiquement». L'on a appris, il y a quelques jours, qu'une discussion téléphonique a eu lieu, entre le Premier ministre et Kamel. L'on nous a dit que Sellal a beaucoup insisté sur «la prudence dans les écrits et vis-à-vis des étrangers». Il aurait dit à Kamel «il faut être très prudent, savoir quoi écrire et faire attention à la manipulation étrangère». Kamel animait, quotidiennement, une chronique intitulée «Raïna Raïkoum» qui paraît, en page 3, du «Quotidien d'Oran». Il collaborait, aussi, dans plusieurs journaux et magazines étrangers de renom. Il a décidé d'arrêter d'écrire dans les journaux, depuis 10 jours, à peine, à cause, nous avait-il dit, il y a longtemps, « de la pression et beaucoup de stress». Ses écrits journalistiques continueront de paraître dans certains journaux, notamment, étrangers, jusqu'à fin mars, date à laquelle ses derniers contrats prendront fin. Pour rappel, notre collègue a été violemment critiqué par de nombreuses personnes et a été, même, victime, en décembre 2015, d'une ‘fetwa' d'un bonhomme qui s'est présenté comme étant un imam. Kamel avait, alors, déposé plainte près du Tribunal d'Oran qui a condamné, récemment, le soi-disant imam, à 6 mois de prison. Une fois bien reposé, Kamel reprendra, certainement, «Raïna Raïkoum». Du moins, nous l'espérons vivement.