Algérie

C'est ma vie



C'est ma vie
L'histoire de Fleur d'Or, trahie sur Facebook, ne ressemble à aucune autre. Sa chute ne se termine pas en fin heureuse où les héros finissent par avoir gain de cause et les pleutres punis. Laissons parler la victime.Loin d'être ordinaire et virtuelle, mon histoire est d'une vérité poignante. Même si à la base était le Net. Mais son virtuel est plus réel que le réel. Accusée sur Facebook de trahison, de tromperie et de forfanterie et de je ne sais quoi d'autre envers l'être aimé, j'ai remué ciel et terre pour prouver mon innocence à mon compagnon qui avait cru à tous les mensonges débités sur son compte. Dans son aveuglement, il ne m'a même pas accordé le bénéfice du doute. Six mois durant, j'ai lutté de toutes mes forces contre tout le monde. Mes proches, mes amis et celui pour qui j'étais prête à me sacrifier.J'ai d'abord mené un combat contre moi-même pour ne pas sombrer dans le défaitisme et me convaincre que je ne me trompais pas envers mon bien-aimé que je devais à tout prix rassurer quant à la sincérité et la singularité de l'amour que j'éprouve pour lui envers et contre tous.Mais ce qui a fini par m'ébranler et à me faire douter de la sincérité des sentiments que j'étais en droit d'attendre en retour, c'est son indifférence. Il est resté étrangement insensible à ma détresse et à ma solitude.Six longs mois de combat durant lesquels j'ai tout fait pour prouver à la face du monde que je suis victime d'une machination dont le seul but est de détruire ma vie de fille qui ne cherche que le bonheur et l'amour. Six mois à essayer de convaincre celui que j'ai considéré comme l'homme de ma vie à l'instant même où je l'ai vu pour la première fois. Mais au lieu d'assumer les sentiments qu'il disait me porter, il s'enfermait de plus en plus dans un étrange silence. Il disait qu'il m'aimait mais qu'il ne pouvait pas. Qu'il ne pouvait pas quoi ' Telle est la lancinante question qui me tarabuste encore et toujours jusqu'à m'imaginer les pires scénarios et que le doute commence à m'envahir.Résolue à tirer les choses au clair, je suis allée le voir dans son cabinet pour lui dire que son insensibilité à mon égard et à l'égard de tout ce que j'ai fait pour préserver notre amour me poussaient à envisager la fin de notre relation, convaincue que si notre amour ne pouvait pas résister à cette épreuve, le pire était à venir et qu'il ne me restait plus qu'à changer de chemin. Quitte à en souffrir toute ma vie. Ce qui signifiait que nous n'allions plus nous revoir ni nous parler. Pis encore, au lieu de chercher une excuse qui tienne la route, en guise de réponse à mes questionnements, il m'a demandé du concret et pas que des paroles ! Encore un galimatias qui ne sied point à la posture d'un homme de sa culture dont je commençais à douter de l'authenticité. Il poussa son outrecuidance jusqu'à jouer au psychologue en lâchant que mon «sévère» caractère le poussait à douter de la sincérité de mon amour et qu'il n'était pas rassuré de ce côté-là car ne ressentant pas assez mes sentiments.Ahurissant comme raisonnement ! Après tout ce que j'ai éprouvé et prouvé, voilà qu'il ose dire qu'il doute de la sincérité de mon amour, sans doute le plus beau et le plus pur qu'on puisse donner à un homme !Dieu sait pourtant combien j'ai changé et fait l'impossible pour être à la hauteur de ses espérances, reléguant même au second plan mes projets pour satisfaire ses moindres caprices. Des amis et des proches ont même essayé de le raisonner et de le ramener à des meilleurs sentiments, mais en vain. De mon côté j'ai même intercédé en faveur de mes amis et proches pour trouver une solution, raconté mon drame, pleuré mon malheur et fait le tour des rédactions pour crier ma détresse et lui transmettre mon message d'amour. Je voulais lui expliquer que ce genre d'histoires est monnaie courante sur le Net et que dans la vie il y a des gens qui trouvent leur bonheur dans le malheur des autres, qu'il y a des gens mus par une jalousie maladive et des envieux prêts à tout pour détruire les belles relations qu'ils ne sont pas en mesure de construire.Dans une pathétique correspondance pouvant ébranler les cœurs les plus endurcis, j'y suis allée de ma profonde sincérité de fille pétrie à la pâte de l'auguste montagne qui m'a vu naître pour lui dire que dans ma volonté de rétablir la vérité, je suis allée toucher à l'intouchable en osant des actions défiant tout bon sens y compris les franchises universitaires. Car dans le milieu estudiantin dans lequel je baignais, mon histoire est devenue une affaire d'Etat. Je suis ainsi même allée me procurer des documents frappés du sceau de la confidentialité et portant mon émargement et celui des professeurs prouvant qu'au jour, date et heure de mon prétendu rendez-vous sur Facebook avec mon soi-disant «amant», j'étais bel et bien en salle de cours à l'université ! Et on n'en était alors qu'au début de l'histoire ! Folle de joie, j'ai appelé mon ami pour lui montrer les preuves, lui qui voulait du concret, mais il a refusé de venir à la confrontation.Je ne pouvais pas alors imaginer que celui pour qui j'ai voué ma vie est en réalité celui qui est la cause de mes souffrances. C'est là qu'une pseudo et malhonnête amie de S. A. que j'ai remise à sa place et à laquelle j'ai réglé son compte, qui a toujours cherché à me créer des problèmes avec mon compagnon, s'est mise de la partie pour envenimer la situation avec une ex-amie avec laquelle on était en froid, et que je soupçonnais d'être derrière la calomnie. Ce qui a mis le feu aux poudres. J'ai alors contacté ma copine et son mari pour leur dire d'arrêter ces gamineries et de me laisser tranquille.Ces contacts m'ont permis de renouer avec mon ancienne amie au terme d'une explication qui nous a conduites à comprendre que celui que je chérissais le plus au monde était à l'origine de tous ces coups bas qui ne l'ont pas épargnée elle aussi un jour sur Facebook à travers lequel on envoyait des messages de trahison à son mari par mobile. Je n'en revenais pas ! Ainsi, derrière l'homme pour lequel j'étais prête à donner ma vie se cachait un être démoniaque.Jaloux de notre amitié, il nous a montées l'une contre l'autre en se jouant de notre candeur et de notre innocence. L'homme que j'aimais a abusé de notre confiance et de la tendresse qu'on lui portait. Une réalité que je ne voulais pas voir au début avant d'en être persuadée. Il était dit que la vérité finit toujours par triompher. Ainsi, l'étincelle de mes nuits froides, et la flamme qui, je le croyais, guidait inlassablement mon chemin, cette lueur que j'ai gardée précieusement dans l'écrin de mon cœur auquel je tenais comme à la prunelle de mes yeux, l'homme auprès de qui je puisais toutes mes forces et mon énergie n'était qu'un imposteur. Cet être abject ne vaut en définitive pas plus que son amie avec laquelle il n'avait en réalité jamais rompu le contact même en étant avec moi.Et s'il y avait quelqu'un qui trompait l'autre, c'était bien lui qui savait si bien cacher son jeu derrière des paroles d'amour trompeuses.J'en viens de ce fait à me poser des questions sur cet homme dont le bonheur est fait du malheur des autres. Lui qui refuse tout du vrai amour et ignore tout des choses du cœur et qui est prompt à infliger les pires souffrances à ceux qui aiment, est loin d'honorer son métier.De toute cette histoire, faisant partie du passé, qui me rend amers les bons moments que j'ai passés avec lui, j'en retiendrai la philosophie qui est de ne jamais accorder à une personne plus d'importance qu'elle ne mérite. Un mal pour un bien dans une histoire cauchemardesque qui m'a tout de même permis de retrouver mes vrais amis qui ont cru en moi en ne me lâchant jamais, même aux pires moments de ma détresse et de ma solitude et de faire connaissance avec un gentil monsieur. Véritable ange sur terre qui sème amour et bonheur partout où il passe, il m'a aidée dans l'ombre à affronter ce monstre.Un homme qui m'a beaucoup apporté en terme d'expérience de la vie et dont j'essaye de suivre l'exemple. A mon amie retrouvée et avec qui on a ressenti la même douleur, je présente mes sincères excuses ainsi qu'à sa famille et son mari s'ils estiment que je les ai touchés à un moment ou à un autre de mon égarement.De mon côté, je leur pardonne de tout cœur. Et sur ce point, il n'est jamais trop tard pour rattraper le temps perdu comme se plaît à me le répéter mon amie que j'allais perdre dans le naufrage provoqué par mon bourreau, le seul perdant dans toute l'histoire. Il a non seulement perdu la confiance de son cousin et de sa femme et de celle qui l'aimait tendrement et passionnément, mais aussi la confiance et le respect de tous. Ce qui le condamne ni à ne jamais avancer dans la vie ni à connaître le vrai amour et encore moins à le mériter.Quant à moi, je remercie Dieu de m'avoir épargné une vie commune avec la lâcheté et la compromission sentimentales. Je lui dis être désolée pour ma sévère franchise et ma sincérité de fille qui lui rappelle que : «Qui est d'une noble race ne saurait jamais être indigne».




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