Algérie

C'est le «Tafaski» chez les Touareg



Le nom change, mais pas les valeurs! À l'instar des Berbères du monde entier, les Touareg célèbrent en ce 12 janvier le Nouvel An amazigh. Ici dans la capitale de l'Ahaggar, on ne parle pas de Yennayer, mais de «Tafaski». «C'est la même signification en tamacheq», souligne Zayed, un poète targui. «Néanmoins, l'objectif de ces célébrations est le même: fêter la terre, le bétail pour présager d'une nouvelle année féconde», a-t-il soutenu.Mais comment donc les hommes bleus fêtent ce réveillon' «Dans la culture touarègue, il s'agit d'un jour très important.
Une fête qui doit être célébrée avec faste», fait savoir le professeur Gendouchi El Kheyar, Targui et enseignant de tamazight à Tamanrasset.
Femmes, hommes et enfants se préparent pour cette belle journée,notamment leur plus bel apparat. «On doit porter nos plus beaux costumes traditionnels, comme ceux de nos mariages», a-t-il attesté. Il donne l'exemple des «trois pièces» (basane) pour les hommes.
«Les femmes elles se mettent sur leur trente et un avec la tenue traditionnelle appelée «Tasaghnest», ainsi que les bijoux targuis qu'elle porte avec fierté», a poursuivi le même professeur.
Entre-temps, les hommes vont allumer le feu «obligatoire» pour chaque soirée chez les Touareg alors que les femmes s'adonnent aux préparatifs du festin. Un repas spécial est aussi prévu pour ce réveillon. «Il y a bien évidemment l'incontournable «tagala» (pain traditionnel préparé à l'étouffé sous le sable, Ndlr), qui est fait avec soin par les matriarches de la tribu», indique-t-il. Le couscous fait aussi partie des plats consommés lors de cette soirée.
Il est consommé avec de la viande. «Anciennement, c'était de la gazelle, maintenant c'est de la viande de mouton», fait-il savoir. Il y a, également, le «malfouf» touareg qui est consommé durant ce festin. Le repas se termine par un dessert spécial du désert! « Il s'agit de fruits exotiques récoltés durant l'été qu'on laisse sécher pour l'hiver», atteste-t-il. La fête n'est pas pour autant finie. C'est l'heure du thé. Il est préparé par les hommes. «On le consomme avec du «r'fis targui». Ce n'est pas le même que celui du Nord. Il y a aussi le «tighwar» qu'on appelle communément les cacahouètes touarègues», rapporte le même universitaire.
Par la suite, c'est l'heure de la fête. On chante, on danse autour du feu sous les sonorités du «Ténéré»,avec le tindi et l'imzad. Les enfants, eux, s'amusent avec les jeux traditionnels transmis depuis des milliers d'années, de génération en génération. C'est la fête jusqu'au lever du matin, qui signifie le début de la nouvelle année. Assegas amegaz...


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