Algérie

C'est le statu quo



C'est le statu quo
«Ils ont investi beaucoup dans le matériel sauf dans la ressource humaine qui constitue la base de l'amélioration du secteur de la santé», souligne Kamel Idir.Allongé sur un brancard depuis plus de cinq heures, Boutou Ali, 70 ans, diabétique et amputé des deux jambes risque de succomber à tout moment. «Cela fait 15 jours que l'on me traîne d'un hôpital à un autre. Maintenant que l'on a accepté de le prendre en charge, cela fait plus de 5 heures que j'attends», rapporte Mme Fatiha H. membre de la famille de Ali que l'on a trouvé hier, aux urgences du CHU Mustapha Pacha à Alger. Faute de prise en charge dans les meilleurs délais, le patient continue de souffrir. Kamel Idir, 40 ans environ, père de famille qui a accompagné sa grand-mère âgée de plus de 80 ans, s'écrie: «Ils ont investi tout dans le matériel sauf dans les ressources humaines qui constituent la base pour l'accueil et l'orientation des malades», dit-il avant de regretter que sa grand-mère est cardiaque et elle ne peut se tenir debout pendant 20 mn. Agent de sécurité et autres membres proches des patients, ne trouvent aucune gêne pour interrompre les consultations et demander des renseignements et autres prises en charge. D'emblée, l'espace réservé aux urgence est exigu en plus du manque d'effectifs des médecins et autres paramédicaux qui doivent accueillir en premier lieu.«Au nom de la sécurité, ce sont les agents eux-mêmes qui se substituent aux médecins pour guider les malades et autres membres qui les accompagnent», déplore ce jeune qui n'est autre que le fils d'un ex-directeur d'un hôpital à la retraite a Alger. A quelques dizaines de mètres, un groupe d'employés des corps communs se concerte. «C'est injuste et illégal. Il est question de plus de 100 employés des corps communs qui sont exclus de la prime de contagion, alors que les directeurs et les chefs ce service qui travaillent pourtant dans les mêmes conditions y bénéficient de la prime», regrette Ahmed Terrak, délégué du syndicat de l'Ugta qui a révélé que le mouvement du syndicat des corps commun affilié à l'Ugta, compte se détacher de la Centrale syndicale et créer son propre syndicat. Contacté par téléphone, Dr Lyès Merabet, président du syndicat Snpsp revient à la charge. «Jusqu'à présent, nous n'avons rien reçu comme réponse officielle à notre plate-forme de revendications. Pis encore, si la nouvelle cartographie de la santé venait à être mise en place, il faut s'attendre à la dégradation du secteur davantage», a-t-il déclaré, tout en avançant que le conseil national du Snpsp, devra se réunir le 9 janvier prochain, afin de prendre les décisions nécessaires quant à éventuelle nouvelle protestation publique. Interrogé sur l'action de l'Intersyndicale qui devra intervenir dans la continuité de la lutte pacifique pour faire valoir les revendications des médecins, le Dr Merabet a révélé qu'une réunion devra se tenir la semaine prochaine, afin de revenir sur les détails et l'avenir des revendications communes, selon le président du Snpsp. En attendant une solution durable pour le règlement définitif des préoccupations qui entourent la tutelle et les syndicats du secteur de la santé, ce sont toujours les malades hospitalisés qui souffrent dans le silence et la solitude. Et pourtant, nul n'est à l'abri d'une maladie. Ceci dit, «vaux mieux prévenir que guérir», dit le dicton.




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