C'est le règne de l'incertitude

Les prix du pétrole stagnent autour des 60 dollars à cause de l'incertitude qui règne au sujet de l'offre et de la demande.La variation des prix du baril de Brent de la mer du Nord était à peine quelques cents entre la clôture de lundi et les échanges d'hier sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Les livraisons pour février étaient ainsi de 60,60 contre 60,28 lundi. Idem pour les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Le baril de light sweet crude pour janvier est resté à 51 dollars et quelques poussières. Les analystes n'arrivent plus à prévoir les prix à court terme, à cause des incertitudes sur les fondamentaux du marché désormais sans direction. Les données communiquées ces derniers jours au sujet de l'offre aussi bien que la demande n'ont pas vraiment pesé dans l'équation.
«La pression à la vente des investisseurs semble diminuer», ont expliqué les analystes de Commerzbank, se basant sur le nombre de puits de pétrole aux Etats-Unis évoqué par l'entreprise de services pétroliers Baker Hugues dans son rapport hebdomadaire, selon qui il est tombé la semaine dernière à son plus bas niveau depuis la mi-octobre. «La hausse de la production américaine de pétrole de schiste et la potentielle baisse de la demande mondiale de carburant ont pesé significativement sur la confiance du marché, malgré les efforts de l'Opep et de ses partenaires pour rééquilibrer les prix», a estimé Benjamin Lu, analyste pour Phillip Futures.
Or, les inquiétudes au sujet de la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis font redouter les investisseurs de voir la demande mondiale baisser. Des inquiétudes aggravées par le ralentissement des ventes au détail et de la production industrielle en novembre en Chine ainsi que par le ralentissement de la croissance du secteur privé dans la zone euro en décembre. Et c'est ce qui explique la prudence dans le sillage de l'annonce par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), début janvier pour la réduction de sa production d'environ 1,2 million de barils par jour à compter du début janvier.
L. H. et Agences