C'est le Premier ministère qui a pris en charge la communication sur la santé du chef de l'Etat Y a-t-il quelqu'un à la Présidence '

Est-ce volontairement que la Présidence n'a pas fait de communiqué ' En 2005, pourtant, lorsque le Président était tombé malade, les services du palais d'El-Mouradia avaient pris en charge cet aspect et informé par le biais de petits communiqués sur l'évolution de son état de santé.
Les services du Premier ministre semblent avoir repris en main la communication en ce qui concerne la santé du président de la République. C'est d'ailleurs le Premier ministre, en visite samedi dernier à Béjaïa, qui avait publiquement annoncé le malaise du Président. Presque instantanément. Un geste qui tranche nettement avec les habitudes communicationnelles de la Présidence, qui tiennent beaucoup plus du tabou que du souci d'informer. Après le transfert du chef de l'Etat en urgence à l'hôpital du Val-de-Grâce, en France, ce sont les mêmes services du Premier ministère qui ont rassuré, dans un communiqué officiel diffusé via l'APS, quant à l'évolution de l'état de santé du Président.
Paradoxalement, la Présidence, elle, est restée muette et 'hors champ". Pas un mot sur l'état de santé du Président. Le silence des services de la Présidence dont la cellule de communication se verra suppléer par le Premier ministre et ses services. Mieux, le professeur Bougherbal est autorisé à parler et à répondre, a-t-il affirmé lui-même, à toutes les questions sur l'état de santé du président de la République.
Est-ce volontairement que la Présidence n'a pas fait de communiqué ' En 2005, pourtant, lorsque le Président était tombé malade, les services du palais d'El-Mouradia avaient pris en charge cet aspect et informé par le biais de petits communiqués sur l'évolution de son état de santé jusqu'à sa première apparition à la télévision lors de sa convalescence. Cette fois, sa maladie est moins grave, dit-on, et la Présidence n'a même pas réagi pour rassurer, et c'est le cabinet du Premier ministre qui s'en charge sans que l'on sache les motifs de ce changement de rôles.
Une énigme que la rumeur explique par un impératif de timing dicté par la finale de la Coupe d'Algérie de football à laquelle n'assistera pas le Président. Cette absence de la tribune officielle du stade du 5-Juillet sera forcément remarquée et l'on craignait qu'elle donne lieu à toutes sortes de spéculations. Le cabinet de M. Sellal a alors anticipé en rendant publique l'information. Du coup, il double la Présidence qui se retrouve ainsi en marge de l'événement.
Pour certains, l'attitude du Premier ministère obéit à un souci de transparence.
M. Sellal s'était déjà livré à un exercice similaire suite à l'attaque du site gazier de Tiguentourine, à In Amenas. Il a eu alors à gérer l'information avec les médias ainsi que ses homologues et partenaires étrangers. Il faut relever que le Premier ministre est l'un des rares responsables politiques à bénéficier de la confiance du président de la République. C'est lui d'ailleurs qui est chargé de le remplacer pour les visites dans les wilayas.
Maintenant que l'état de santé du chef de l'Etat s'est détérioré, la Présidence est, pour ainsi dire, mise en veilleuse. Ses activités se retrouvent réduites au service minimum. Certaines de ses prérogatives auraient-elles été transférées au Premier ministre '
D B
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