Le lieu aurait pu être un havre de paix et de quiétude, mais il n’en est rien.
Le square Seridi Mustapha, le plus ancien jardin public de la ville de Guelma, devrait faire l’objet d’un toilettage en profondeur.
En ces longues journées du mois de Ramadhan, mais aussi pendant ses soirées, le lieu aurait pu être un havre de paix et de quiétude. Mais il n’en est rien. La journée, des détritus y sont brûlés, la nuit il est plongé dans le noir.
En effet, à la place des rosiers et autres plantes odoriférantes, des amas de détritus «fleurissent» ici et là et pour couronner le degré d’incivilité, des mains mal intentionnées y mettent le feu quotidiennement, pour laisser planer, des heures durant, des odeurs incommodantes.
«Si ce lieu est chargé d’histoire, puisque des pièces archéologiques de l’époque romaine y sont exposées, pourquoi l’APC de Guelma n’a pas fait le nécessaire pour l’enlèvement des détritus», nous déclare un septuagénaire en quête de fraicheur dans ce jardin public.
Et d’ajouter: «j’ai connu ce jardin durant l’occupation, à l’indépendance et aujourd’hui, j’affirme que l’un des plus beaux jardins de l’Est algérien fut celui-ci», et de conclure: «d’abord après l’indépendance du pays, ils ont enlevé la belle clôture en fer forgé et les portes du jardin, ensuite les allées du jardin, en terre battue, ont été bétonnées et carrelées. Ce qui reste ici ne sont que des souvenirs. Même la fontaine et son jet d’eau d’époque coloniale n’ont pas résisté au vandalisme».
Ainsi, le jardin public de Guelma n’est plus que l’ombre de lui-même. En ce mois de Ramadhan, rares sont les personnes qui s’y attardent et encore moins en soirée, car il y fait bien noir.
L’éclairage public ne fonctionne plus depuis très longtemps. Mais encore, qu’en est-il des plantes rares du jardin?
Des botanistes ou plus tôt des connaisseurs crient au scandale.
«Le laisser-aller, l’inconscience des assemblées populaires qui se sont succédées à Guelma sont responsables de cette situation».
Et de conclure: «Nous sommes persuadés qu’un travail de comptage et d’identification des plantes rares qui ornent le jardin a été fait durant l’époque coloniale, et durant les années 2000».
Quoi qu’il en soit, et chose certaine, les plantes ont subi des dégradations, voire même des pertes irréversibles.
Photo: Des allées devenues des décharges
K. D.
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Posté Le : 30/06/2015
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: K. D.
Source : elwatan.com du lundi 29 juin 2015