Algérie

c'est le haïk...



c'est le haïk...


Dans une ruelle d'Algérie... On croise souvent des silhouettes blanches se faufilant, de manière gracieuse, au milieu de la foule, nous rappelant ainsi notre identité et notre histoire, c'est le haïk...
Diego de Haedo, un espagnol décrivant les femmes algéroise dans son ouvrage datant du XVIIe siècle, « Topographia de Argel » (Topographie d’Alger) : « Quand elles sortent de chez elles, elles mettent des manteaux blancs, très déliés, en laine fine ou tissus de laine et soie ».
Cette étoffe, symbole de pudeur et de noblesse, tenait et tient toujours une grande place dans notre société. Ce vêtement se porte de différentes façons selon les régions et se caractérise par une grande sobriété, à la différence des vêtements portés pour les fêtes à l'intérieur d'une grande richesse (karakou, blouza, fergani ou encore la chedda).
Appelé Haïk, Hayek, ce voile blanc avait un aspect pratique non négligeable. A l'époque, il préservait la blancheur de la peau de la femme. Mais bien au delà de sa matière ou de sa couleur, la femme se distingue dans l'art et la manière de le porter. En effet, tantôt, la femme qui le porte envoie un symbole de pudeur, tantôt il forme un objet de séduction.
Ce qui est certain c'est qu'il sublime la beauté de la femme. En effet, plus on cache, plus on laisse place au fantasme et à l'imagination..
Le haïk symbolisait la pureté et la pudeur de la femme algérienne, mais également et au-delà des apparences, il souligne également ses charmes et sa sensualité. Ce voile suggestif est porté plus souvent lors de mariage. La mariée revient vers l'authenticité et la finesse du tissu soyeux.
Aujourd'hui, il a laissé place à la mode venue d'Occident et du Moyen-Orient. La mutation de la société n'a pas réussi à faire disparaître le haïk. Il n'est pas rare de voir dans les marchés ou dans les rues des femmes âgées porter le haïk. Plus qu'un vêtement, c'est une identité et un retour aux sources.



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