Algérie

C'est le grand point d'interrogation au FFS



«Le torchon brûle entre ceux qui sont pour le congrès extraordinaire et ceux qui sont pour le congrès ordinaire...»Plus d'une quinzaine de jours après la dernière session extraordinaire du conseil national tenu le 16 février dernier, l'issue de la énième crise ayant secoué le plus vieux parti d'opposition, n'est pas évidente. «Le parti reste toujours divisé et le torchon brûle entre ceux qui sont pour le congrès extraordinaire-qui restent minoritaires- et ceux qui sont pour le congrès ordinaire», a fait savoir hier un cadre du parti qui a requis l'anonymat. «Aller au congrès extraordinaire alors que plus de la moitié des congressistes de 2013 est à l'extérieur du parti est une réelle aventure», fait-on savoir. «Cela ne sert à rien d'organiser un congrès extraordinaire avec ce qui reste de congressistes, sachant que la plupart ont quitté le parti, voire rejoint d'autres formations politiques», a-t-on déploré.
«Le congrès extraordinaire ne peut pas constituer une solution car l'ordre du jour sera réduit à un seul point: élire une nouvelle instance présidentielle qui se chargera de convoquer et préparer le congrès ordinaire», rappelle-t-on.
En revanche, aller au congrès ordinaire, avec une large participation des militants et des cadres du parti, «permettra de remettre le parti sur les rails». Notre interlocuteur plaide «l'organisation des assises du parti qui aboutiront à l'élection d'un nouveau conseil national qui élira à son tour un secrétaire général du parti avec un bureau politique en somme, élaborer un nouveau schéma politique du parti et pourquoi pas, modifier ses statuts et revoir certaines de ses instances». Il est question, en cette période post Hocine Aït Ahmed, de laisser les militants du parti se débrouiller eux-mêmes pour l'avenir de leur parti politique. A titre de rappel, le bureau issu de la rencontre précédente du 16 février dernier, est chargé de faire la synthèse de près de 150 interventions en prévision de la prochaine session extraordinaire du CN prévue le 9 mars prochain. Par ailleurs, «nombreux sont les militants et les cadres du parti qui reprochent à Ali Laskri d'avoir mis tout le monde devant le fait accompli», indique la même source. Sa démission de l'instance présidentielle est assimilée à «un chantage». Certains, qui ont soutenu l'idée d'aller vers le congrès extraordinaire avant d'avoir saisi l'enjeu de cette option, sont revenus à de meilleurs sentiments», est-il soutenu. Pour ses adversaires, «Ali Laskri aurait dû (pu) appeler à un congrès extraordinaire au motif que le dysfonctionnement paralyse l'instance présidentielle, sans toutefois démissionner du présidium». Pour les partisans du congrès ordinaire, «en tout cas, le congrès extraordinaire n'a jamais réglé quoi que se soit». Ces derniers indiquent aussi que «l'article 48 des statuts du FFS ne spécifie pas dans quel cas(décès, démission...), un congrès extraordinaire est convoqué pour élire une nouvelle instance présidentielle», est-il indiqué. Ceux-là considèrent qu' «il est inacceptable de faire subir au parti, qui s'en est sorti avec un bilan positif lors des dernières élections locales, de nouvelles secousses inutiles».
Les partisans de l'application des statuts, autrement dit l'organisation du congrès extraordinaire ne restent pas les bras croisés. Ils poursuivant leur bras de fer contre les adeptes de l'autre camp. D'après ces derniers, «le clan adverse tente de rallier à sa cause le maximum de membres du conseil national, parmi les élus et les P/APC». On parle de «la majorité qui est pour la convocation d'un congrès extraordinaire». Dans ce cas de figure, les participants au 5e congrès de 2013, seront convoqués de nouveau pour élire une nouvelle instance présidentielle.
Toutefois, «des tractations sont en cours pour constituer une nouvelle équipe présidentielle», indique-t-on. Depuis la démission de Laskri, le premier secrétaire national, Mohamed Hadj Djilani, assure la gestion courante du parti.
Dans ce contexte, il a procédé à la désignation de trois chargés de mission à Tizi Ouzou, Alger et Boumerdès en remplacement des anciens secrétaires fédéraux.


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