Algérie

C'est la République qu'on humilie



C'est la République qu'on humilie
Alors que le chef de l'Etat sortant n'a pas fait état de son intention de briguer un nouveau mandat présidentiel, ses partisans se lancent déjà dans une campagne avant l'heure en faveur... de sa candidature. Une campagne qui, souvent menée par des obligés, allie le ridicule et le burlesque à la solennité des grands discours et finit quelquefois par se transformer en une campagne électorale en règle en faveur d'un candidat qui n'en est pas un. Du moins pas encore. Une campagne en règle... bien qu'irrégulière et illégale. Tout y passe, du "bilan sans faute" de Bouteflika à son "cerveau qui fonctionne mieux que tous les nôtres", sans oublier la nécessité historique d'un quatrième mandat, seul à même de "garantir la sécurité de nos frontières" et de "conforter les acquis sociaux des ménages".Abdelmalek Sellal, Premier ministre ès qualité, Amar Saâdani, Amar Ghoul, Abdelkader Bensalah, Amara Benyounès et Abdelmadjid Sidi-Saïd sont passés par là. Il ne manquait plus que l'organisateur en chef du prochain scrutin présidentiel, mais il vient de s'y mettre. En bon ministre algérien de l'Intérieur, et au nom de la République, il a décrété la semaine passée, devant les députés, que les partis politiques et autres personnalités nationales qui appellent ou appelleraient au boycott de la présidentielle n'auront pas droit au chapitre. Une mesure déjà appliquée ce week-end par l'interdiction d'une conférence du RCD. Les opposants interdits d'activité avant même la campagne et les "alliés" autorisés et sponsorisés dans leurs incantations en faveur d'un candidat invisible et inaudible, c'est la loi qu'on bafoue, c'est l'éthique qu'on piétine. Et c'est la République qu'on humilie.Au moment où tous les Algériens savent que le chef de l'Etat sortant n'a pas les capacités physiques d'assumer le parcours du combattant qu'impliquerait pour lui une candidature à la présidentielle, encore moins celles de garder le fauteuil d'El-Mouradia pour un quinquennat de plus à compter d'avril prochain, il n'y a décidément que les obligés du clan qui continuent à faire mine d'y croire.NomAdresse email




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