Algérie

C'est la faute à la neige !



C'est la faute à la neige !
Les neiges exceptionnelles qui sévissent depuis bientôt une quinzaine de jours dans quasiment la moitié nord du pays auront été révélatrices de l'impéritie de l'Etat dont on mesure, avec beaucoup de rage et d'indignation, combien il est en déphasage total avec sa société. Surtout quand celle-ci fait face, comme c'est le cas aujourd'hui, à des situations extrêmes qui exigent une présence, une réactivité, une anticipation et, pour tout dire, une intelligence de la part de ses dirigeants.
Dans cette faillite systémique, tel un tableau noir, que ne sauraient d'ailleurs cacher les initiatives maladroites et improvisées à la dernière minute, ni les discours faussement compatissants, qui trahissent une mauvaise conscience, l'Ecole n'est pas en reste. En effet, à se fier aux chiffres fournis à Liberté par les différents syndicats, ce n'est pas moins de 50% des écoles, dans les régions touchées par la neige, qui sont fermées. Dans l'Algérie de 2012 qui dort sur une cagnotte de presque 200 milliards de dollars, s'il vous plaît !
Et pour cause, la plupart des écoles ne sont pas équipées de chauffage. Pire : certains établissements, dans la capitale même, ont dû renvoyer leurs élèves parce que les salles de classe, en plus de ne pas être chauffées, sont défectueuses avec des vitres brisées, des toitures en proie à des infiltrations d'eau qui tombent sur les tables. Sans parler, bien sûr, des pannes d'électricité récurrentes à la moindre goutte de pluie qui tombe.
On a bien du mal à accepter ces cinglantes vérités, au demeurant, dignes d'une république bananière, quand, dans le même temps et paradoxalement, au ministère de l'Education nationale, on a la prétention démesurée de vouloir systématiser l'usage de l'outil informatique dans toutes les écoles du pays. Avant de penser à mettre des ordinateurs pour faire croire à la réussite de sa réforme, le ministère de l'Education aurait été plus inspiré de commencer par faire installer, tout modestement, des chauffages pour éviter aux élèves de grelotter. Mais chez nous, on a l'art de mettre la charrue avant les b'ufs. Et cela fait 50 ans qu'on laboure à l'envers !
O. O.


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