C'est la débandade totale CAB BOU ARRERIDJ

Les Criquets ont du mal à trouver leurs repères en Ligue 1 professionnelle
Jamais l'équipe du CABBA n'a atteint un telle crise financière, une faillite totale.
C'est une débâcle en direct sur les ondes de la radio de la wilaya de Bordj Bou Arréridj, une «mise à nu» de la gestion administrative et financière du CABBA, des accusations graves à l'encontre des joueurs pointés du doigt d'avoir levé le pied en coupe d'Algérie et des divergences très profondes révélées entre les dirigeants et des membres du conseil d'administration et enfin des correspondants de presse transformés en dirigeants et des dirigeants méconnaissant totalement les lois régissant le football concernant le recrutement des étrangers, voilà en substance le débat organisé par la radio locale en direct, jeudi dernier pour tenter de trouver une solution à la débandade totale des responsables du club et des joueurs. Jamais de mémoire de journaliste sportif de 34 ans, un débat concernant l'avenir un équipe de football n'a été aussi bas, révélant des détails qui ne concernent ni de près ni de loin des auditeurs, comme le manque de confiance entre les dirigeants, les relations entre les dirigeants et les joueurs et ou encore les montants des salaires des joueurs, la performance négative de certains joueurs payés à coups de cent millions de centimes par mois etc. Jamais l'équipe du CABBA n'a atteint un telle crise financière, une faillite totale. Le stage d'hiver a été annulé faute de fonds et de joueurs qui sont rentrés chez eux. L'entraîneur Azziz Abbès a fixé un ultimatum, le manager général M.Aidel, Noureddine, a démissionné juste après la fin du débat. «Je ne suis pas responsable tout de même de cette crise, je gère ce que l'on me donne, je ne peux rien faire avec les joueurs, ils demandent leur argent et je ne peux pas les retenir, moi-même je ne suis pas payé, j'attends depuis un an mon salaire» a déclaré M. Aidel. Pis à la radio des Bibans, les dirigeants n'ont proposé aucune solution, s'accusant mutuellement de tous les maux du club allant jusqu'à porter des accusations contre le président du CABBA au sujet du recrutement. Selon un membre du conseil d'administration, le banc des remplaçants coûte plus cher que l'équipe type. D'ailleurs, l'entraîneur a déjà signalé cette anomalie dans les colonnes de L'Expression, indiquant voici un mois que «certains joueurs bien payés n'ont pas joué pendant la phase aller».
L'on retient aussi de ce débat que le conseil d'administration a tenu une réunion de crise à laquelle seulement 5 membres sur 11 étaient présents et aucune solution n'a été trouvée. Pire, les dirigeants ont accusé trois joueurs d'avoir fomenté le boycott du stage de Tipasa. «Les dirigeants refusent de prendre leurs responsabilités devant ces trois joueurs, les plus anciens de l'équipe parce que ces joueurs exigent leurs droits» révèle-t-on aussi dans ce débat houleux insignifiant. L'on apprend également, ce vendredi matin que plusieurs ont l'intention de porter plainte contre les responsables du club. «On ne restera pas les bras croisés devant des accusations graves, très graves au sujet du match de coupe contre l'USM Blida alors qu'aucun dirigeant ne s'est déplacé pour accompagner l'équipe et une journée avant notre départ, les responsables n'avaient pas de quoi payer l'hôtel et la restauration et aujourd'hui, en direct à la radio, l'on accuse les joueurs d'avoir joué avec les couleurs du CABBA» ont indiqué deux joueurs préférant garder l'anonymat, de peur de passer en conseil de discipline. Comment les dirigeants de club peuvent-ils mettre à nu la gestion administrative et financière de leur club' Comment peut-on accuser des joueurs d'avoir levé le pied alors que la phase retour est déterminante dans le cas du CABBA pour le maintien' Ce sont autant de questions que se posent les auditeurs et les supporteurs du CABBA, notamment M.Salah Bouda, l'ex-président du CABBA qui a assuré à maintes reprises ses accessions et maintien en nationale une. Le CABBA est assuré maintenant d'être en proie à une crise profonde et multidirectionnelle. L'on reviendra avec plus de détails sur ce débat qui fera date dans les annales du club des Criquets, notamment avec l'étrange initiative d'un dirigeant qui a recruté tout seul un Camerounais alors que deux étrangers jouent déjà au CABBA.