C'est la com qui manque le plus...

Zetchi veut calmer les esprits
A vrai dire, la communication est la principale tare du sélectionneur national, Rabah Madjer, ainsi que les responsables de la Fédération algérienne de football.
A titre d'exemple, parmi tant d'autres, la FAF n'a, jusqu'à l'heure, publié aucun communiqué concernant les décisions prises lors de la dernière réunion du Bureau fédéral, tenue le 29 mars, alors que ce n'est pas un secret. Autre exemple, c'est justement cette sortie médiatique, très en retard que cela soit dit en passant, de Kheïreddine Zetchi, concernant la relation presse - Madjer.
Tout le monde sait très bien, et Kheireddine Zetchi aussi, que Rabah Madjer, en tant que sélectionneur national, est mal vu par la majorité des Algériens depuis sa nomination, y compris par les médias. Cela peut se vérifier par un simple clic sur les réseaux sociaux.
Alors qu'il soit «régulièrement» critiqué, cela rentre dans l'ordre des choses. Qu'il anime ou pas une conférence de presse n'est pas le véritable problème du sélectionneur, mais ce sont ses «réactions» directes et indirectes envers les médias, qu'il met tous dans le même bain, pour reprendre le jargon d'usage, qui ont envenimé cette relation. Sinon, comment expliquer que les médias ne s'en prennent ni au manager général des Verts, Hakim Meddane ni aux deux cosélectionneurs, Djamel Menad et Ighil Meziane'
Aujourd'hui que le président de la FAF défende bec et ongles son sélectionneur en chef, c'est aussi dans l'ordre des choses et dans la logique. Mais ce qui reste à définir, c'est son appel aux journalistes d'être «objectifs dans leurs critiques».
Si le «subjectif» dont parle Zetchi a un lien avec cette affaire de terrain, citée par quelques confrères, c'est une «erreur professionnelle» qu'il faut bien condamner, d'autant plus qu'il ne faut pas mélanger le statut de Madjer en qualité de sélectionneur avec celui de citoyen. Cependant, l'on peut généraliser pour des cas particuliers et mettre tout le monde dans le même sac. Car, lorsqu'on parcourt les critiques des journalistes dans leur ensemble depuis la nomination de Madjer, il s'agit toujours des critiques sur les choix des joueurs et la non-convocation d'autres, ou encore ses changements de système de jeu et coaching. Ces critiques font partie du travail des journalistes pour «avertir» le sélectionneur des Verts sur des erreurs à rectifier, avant qu'il ne soit trop tard. C'est dans l'ordre des choses et il faut respecter les avis des uns et des autres ou, dans le cas contraire, apporter des arguments valables pour contredire, avec des analyses et des explications claires. Et pour ce faire, il faut nécessairement «communiquer», ce que Madjer refuse.
Les arguments livrés aussi bien par Ighil, en conférence de presse la première fois, et Madjer par la suite à un média étranger, montrent qu'ils ne tiennent pas la route. Ighil avait déclaré que le changement de Mahrez était programmé. Or, la réaction du joueur prouve tout simplement qu'il n'était pas au courant. La seule explication qui reste plausible est que seul le staff technique savait que le remplacement de Mahrez était programmé, sans informer le concerné au préalable. En outre, Madjer a précisé qu'il a «sauvé la sélection algérienne d'un naufrage en procédant au remplacement de Henni». Là, il reconnaît, sans le dire, avoir fauté dans le choix de son Onze de départ ainsi que son système de jeu. Zetchi justifie le refus du sélectionneur d'animer une conférence de presse par le fait qu'il s'est senti touché dans sa personnalité. Mais laquelle' Celle de sélectionneur' Si c'est le cas, il faut rappeler que tout sélectionneur, quel qu'il soit, est toujours sujet à critiques. Lui-même n'avait cessé de critiquer les anciens sélectionneurs des Verts dans leurs choix, tactiques et changements, en sa qualité de consultant TV. Alors'...