Algérie

C'est l'impasse


Les médecins résidents persistent et signent leur mouvement de grèveLes grévistes de leur côté, estiment qu'en creusant davantage, un réel compromis peut éventuellement être trouvé.
Le secteur de la santé est exposé de jour en jour au péril. Si ses activités ont toujours été accompagnées par de sérieuses perturbations par le passé, la grève déclenchée par les médecins résidents depuis 5 mois, a aujourd'hui abouti au pourrissement. Après des semaines de négociations et la réunion tenue dimanche dernier entre le Camra et le ministre de la Santé, était supposée marquer la fin des animosités entre les deux parties. Mais l'ensemble des médecins résidents se sont dits peu convaincus des décisions prises par la tutelle en réponse aux revendications soulevées. Ces derniers ont ainsi voté, mardi, suite à l'organisation d'assemblées générales dans différentes wilayas, à la poursuite de la grève illimitée. Les votants ont expliqué cette décision en mettant en exergue le fait que les points liés au service civil et national, demeurent vagues et flous. Pour rappel, il a été convenu de réduire la durée du service civil, laquelle a été fixée de 3 à 4 ans pour les villes universitaires du nord du pays et de un à 2 ans pour les autres villes. Malgré cela, les médecins résidents ont choisi de rejeter cette proposition, parmi tant d'autres. Il est évident que les protestataires n'ont pas l'intention de reculer sur cette question. Ils maintiennent la pression sur les autorités concernées pour qu'elles décident de revoir le point de l'abrogation du caractère obligatoire de ce service. Estimant qu'il est inconcevable d'obliger des résidents à effectuer ce service pour une période précise à des endroits reculés du pays sans aucun moyen à disposition. Sur ce point crucial, la tutelle, à travers la commission intersectorielle chargée de prendre en charge les revendications des résidents, avait déjà accordé la suppression de l'obligation de passer ce service pour un bon nombre de spécialités. Là encore, les représentants du Camra ont refusé cette idée, accusant la tutelle de vouloir les diviser dans le but de faiblir leur mouvement. Le blocage réside clairement à ce niveau-là. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, n'a de cesse d'insister sur le caractère quelque peu «sacré» du service civil. Lequel dit-il; entre dans la stratégie du gouvernement pour assurer une couverture sanitaire équitable pour tous les citoyens. C'est donc, un niet catégorique qu'oppose le département de la santé, quant à supprimer cette obligation. Les grévistes de leur côté, estiment qu'en creusant davantage, un réel compromis peut éventuellement être trouvé. Cela dit entre-temps, le débrayage ne sera pas interrompu, et il le sera, au moment où toutes les revendications seront pleinement satisfaites. Qu'à cela ne tienne, mais la crise traîne en longueur, et rien ne semble répondre correctement aux exigences des résidents.
Les médecins en grève depuis des mois, ont indiqué qu'ils sont toujours ouverts au dialogue avec le ministre, et qu'à force, le problème sera nécessairement réglé. Comment réagira le ministère de tutelle après cette décision' Cédera-t-il encore sur d'autres points importants'
Il y a lieu de signaler par ailleurs que la grève des médecins résidents, qui en est à son cinquième mois a sérieusement impacté l'activité des établissements de santé publique. Bien des patients se plaignent de la situation qui à la longue devient pesante. Elle l'est d'autant plus, qu'elle n'est pas près de voir le bout du tunnel.
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