Algérie

«C'est l'anticipation des achats qui a assuré la disponibilité»



«C'est l'anticipation des achats qui a assuré la disponibilité»
Invité par Radio Algérie internationale, le SG du ministère de l'agriculture et du développement rural, Sid-Ahmed Ferroukhi a communiqué les statistiques du secteur agricole durant ces dernières années.
Il rappellera, dès l'entame, «qu'on est à la troisième année consécutive où nous avons enregistré un taux de croissance agricole qui est supérieur en moyenne à 8% ; on devrait s'attendre à une croissance moyenne de 7% pour cette année». Il rappelle que le marché algérien «est comme partout ailleurs dans le monde, caractérisé par une croissance quasi continuelle de la consommation et qu'il faudra répondre à cette demande par la production agricole locale ou par l'importation». Il précisera, en étalant des chiffres, que le niveau de vie de l'Algérien a bel et bien évolué en donnant l'exemple que le stock calorique par personne par jour était en 1962 très en deçà de la norme arrêtée par l'OMS, l'Organisation mondiale de la santé, et la FAO. Tout en rappelant que la population a été multipliée par trois et que ses comportements alimentaires ont changé. L'animatrice Asma Rezig lui a posé une question sur la facture alimentaire et surtout sur la croissance des importations. Il répondra : «On sait que depuis plus d'une année, les prix des denrées alimentaire sur le marché international sont en évolution. Il y a une volatilité importante des prix sur les marchés internationaux qui ont connu deux phénomènes : le premier en 2007/2008 où il y a eu une évolution importante des prix des céréales et de la poudre de lait, et durant l'été 2010 où nous avons eu le retour de la volatilité des prix. Il y a aujourd'hui deux indices de référence dans ce domaine, l'indice de référence des prix de la Banque mondiale notamment sur un rapport de Food Price Watch qui est à 36% d'évolution et l'indice de la FAO qui a atteint 234 points, sachant qu'en 2008 on était à une moyenne de 200 points, en 2009 à 157 points et en 2010 à 185 points. A voir de près, on constate que cette évolution est issue de l'évolution des prix sur les marchés internationaux. Les opérateurs nationaux, publics et privés en charge de la régulation ont augmenté les parts qu'ils ont l'habitude d'importer en essayant d'anticiper sur les marchés. Il faut noter que les importations alimentaires représentent 15% de notre facture totale des importations qui est estimée à 40 milliards de dollars.» Pour mieux éclairer ses auditeurs, Asma Rezig reviendra à la charge en voulant savoir pourquoi l'Algérie a recours à l'importation ' Il répondra d'une manière pédagogique en rappelant que notre pays ne vit pas en électron libre et qu'il fait partie de la planète qui évolue. Par ailleurs, pour expliquer le concept de sécurité alimentaire, il dira que l'Algérie n'a pas l'intention de produire tout ce qu'elle consomme, mais il est impératif pour nous «de produire une bonne partie de ce que nous consommons, entretenir ces efforts qui nous permettent d'être à l'abri et surtout de sécuriser nos approvisionnements et faire en sorte d'assurer l'équilibre entre nos capacités de production interne et les importations». Bien qu'actuellement, concédera le SG du MADR, ce sont les céréales, le lait, les huiles alimentaires et le sucre qui détiennent la plus grande part des importations. En suivant les débats entre Asma Rezig et son invité, nous avons déduit que s'il n'y avait pas eu anticipation, la facture alimentaire aurait été plus douloureuse. Tous les achats ou presque ont eu lieu aux moment où les quotités boursières étaient à un niveau bas. Il soulignera que «c'est donc l'anticipation qui a fait que les volumes des importations soient plus importants». Aujourd'hui, il faut sécuriser l'approvisionnement, développer la production nationale et moderniser les filières. Si on prend la filière céréalière sur trois ans, la mécanisation a doublé, le volume des engrais a triplé et l'utilisation de la semence certifiée est passée de 700 000 à 1,5 million de quintaux». C'est la note d'espoir.


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