La multiplication des marchés semble donner de bons résultats.Une semaine avant le début du mois de Ramadhan, les marchés, les places publiques et les abords des routes ont été occupés par des marchands souvent circonstanciels qui ont installé leurs étals garnis de tous les produits dont le citoyen a besoin. Le marché a été inondé de produits dont les prix flambent chaque mois de jeûne. Les spéculateurs occasionnels semblent être pris de court cette année par les quantités énormes de pommes de terre et autres produits proposés. Dans certaines localités, on a constaté une concurrence féroce entre les marchands qui ont dû baisser les prix jusqu'à des proportions où les citoyens n'en revenaient pas. La pomme de terre était cédée à 25 dinars, tout comme les pastèques d'ailleurs. Globalement, ce tubercule qui devient un vrai cauchemar pour les ménagères au mois de Ramadhan est stabilisé à 40 dinars.Les autres fruits ne semblent point être enclins à prendre des hauteurs. Bien au contraire, le haricot vert se stabilise à 80 dinars, la carotte à 40DA. Dans la ville de Tizi Ouzou, plus grand centre urbain de la wilaya, les prix sont jugés abordables par tous les citoyens.En fait, le marché a été inondé par ces produits, créant la concurrence, mais il y a aussi une autre raison qui a grandement participé à cette stabilisation qui étonne les ménagères habituées à la flambée des prix à ces occasions. La stratégie des marchés quotidiens semble donner de très bons résultats. Un grand marché du produit national se tient depuis le début du mois de Ramadhan, place de l'ancienne gare. Les citoyens y trouvent toutes sortes de produits de large consommation à des prix abordables. L'afflux est constamment dense depuis son ouverture jeudi dernier. L'initiative de marchés pour le produit national concerne aussi les villes comme Azazga et Draâ El Mizan.Toutefois, le sentiment de satisfaction qui semble se dessiner sur les visages cache toujours derrière, l'angoisse des jours à venir. Le Ramadhan n'est qu'à ses débuts. Beaucoup craignent que les digues cèdent dans les prochaines semaines, essentiellement à l'approche de l'Aïd. Une petite faille peut être exploitée par les spéculateurs d'autant plus que le consommateur algérien est très fragile devant les méthodes utilisées par ces derniers. La rumeur est l'une des plus efficaces pour réussir à créer un sentiment de peur qui précède les ruées sur les produits.Il est à noter aussi que beaucoup de personnes avisées n'ont pas hésité à rappeler que les marchés quotidiens comme hebdomadaires sont une méthode très efficace pour contrôler les circuits, les prix et faire face à la spéculation. Ces mêmes personnes appellent d'ailleurs le ministère du Commerce à tout mettre en oeuvre pour ressusciter cette tradition des marchés que les anciens ont toujours sauvegardés.Les anciens n'étaient pas naïfs en dotant chaque arch de son marché. N'est-ce pas que l'Algérie regorge de noms de villages qui commencent toujours par le nom d'un jour de semaine. Khemis, Larbaâ et autres font référence au jour où se tient le marché.
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Posté Le : 20/06/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com