Pour un «jour d'après», il faisait quand même un peu trop froid. Hier matin, le ciel nous avait miroité un petit soleil matinal mais il était trop glacial et trop manifestement précaire pour être enthousiasmant. Une fois n'est pas coutume, le ciel n'avait pas dupé grand monde. Il s'agit du ciel au sens basique, des fois que quelque âme mal intentionnée ou un esprit juste tordu serait tenté de lire ici ce qui n'a pas été écrit. Juste après cette fugace illusion qui n'aura duré que le temps d'un petit déjeuner frugal, les choses sérieuses ont commencé. De la pluie, un peu trop violente pour être généreuse et la tornade de commentaires qui l'accompagnent systématiquement désormais. Avant, on louait ses vertus bienfaitrices et on remerciait Dieu d'avoir arrosé la terre qui fait vivre ses créatures, humaines, animales ou végétales. On aurait pu ajouter le «remplissage des barrages» dans la foulée mais on a vite oublié, parce qu'entre-temps, les choses ont changé et les réactions avec. On ne sait pas s'il reste encore quelques vieilles ténacités pour perpétuer la tradition mais elles ne doivent pas soutenir la comparaison en termes de proportions. Désormais, il y a nettement moins de voix qui remercient le ciel que les « autres». Qui, les autres ' Eh bien, si vous ne le savez pas, c'est que vous êtes désespérément ringards ou, pire, vous êtes coupés du monde Algérie et de ses mutations. Parce que ça fait des années qu'à la moindre ondée, voici la phrase la plus entendue dans la bouche des Algériens : «Ça va faire des dégâts !» ça ne fait pas toujours des dégâts mais c'est toujours une possibilité, c'est-à-dire une angoisse, une terreur, un cauchemar... question de mots, vous avez l'embarras du choix, même si le sens et parfois les conséquences peuvent être les mêmes. Hier, c'était ainsi un «the day after». Ce n'est pas sûr que tout le monde se souvienne qu'il y a eu quelque chose qui a précédé cette chute vertigineuse de mercure mais il doit y en avoir quand même. Ils sont quand même 35% à voter, sans compter les candidats et les autres qui attendaient les résultats sans trop savoir pourquoi. Parenthèse fermée. Après l'illusion du soleil, il y a eu une petite grêle, qui annonce généralement l'arrivée des flocons. L'ami Badro nous a appris que dans son Constantinois d'ancrage, on dit qu'elle (la grêle) fait le lit de son maître. Une belle inspiration pour un jour aussi froid mais ce n'est pas hier qu'elle a été inventée. Comme elle ne doit pas être datable au carbone quatorze, on devra se contenter qu'elle est plus vieille que les élections mais tout de même plus jeune que la pluie et la poudreuse.S. L.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 29/11/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Slimane Laouari
Source : www.lesoirdalgerie.com