C'est (encore) la débandade !

Le Doyen vit mal son centenaire ! Sur le plan humain, avec une guerre sans merci que se livrent différentes «factions», et sur le plan technique, où l'équipe première multiplie les déconvenues.Eliminé en Coupe de la Ligue puis en quart de finale de la Ligue des Champions d'Afrique, le Mouloudia d'Alger est à la dérive. Et la défaite contre le CS Constantine, mercredi, intervenue quelques jours après la sortie de route de Casablanca, a mis davantage de poudre dans le «canon» des francs-tireurs qui attendent, et espèrent, que ces moments de vaches maigres pour multiplier leurs tirs croisés.
Et les preuves que le Mouloudia n'est plus cette famille pleurée par tous ses enfants. Ceux qui portent son étendard, en particulier. Des vidéos sont alors exhibées pour montrer des scènes de liesse de certains éléments de l'équipe dans des lieux peu recommandables pour des sportifs d'élite, notamment en période de dèche. Et des invectives qui poussent d'autres joueurs à solliciter leurs papiers en vue de se mettre «hors service» avant même de livrer les 15 dernières journées du Championnat. Et, pour boucler la boucle, un entraîneur qui se cherche une porte de sortie pour filer à la marocaine, dès que l'occasion se présentera. Bien sûr qu'il ne s'agit là que de palpitants épisodes d'un monstre sacré du football national, du moins de par l'histoire et l'argent qui lui est consenti par la firme pétrolière, peut vivre à longueur de son existence. Mais, à la veille d'un anniversaire du centenaire attendu par des millions de fans, cela a tout l'air d'une grossière manipulation pour que le désordre persiste. Si bien que personne n'est épargné et que les premiers agitateurs font partie des responsables du club avant que cela soit des «intrus» ou des «habitués» pas remis de leur émotion d'être chassés de la marmite.
Faut-il y croire au titre '
Une direction (aussi) qui prête le flanc pour que sa démarche soit critiquée à tout-va. Depuis la désignation de la nouvelle équipe dirigeante, il ne se passe un jour sans que le MCA connaisse des secousses. Des séismes, pas de simples et répétitives répliques. S'il n'est pas question de régularisation des salaires des joueurs, ce sont d'autres «fronts» qui s'ouvrent, mettant davantage de braises dans le «pétrolier» déjà en feu. Tout, en somme, pour que le MCA n'y arrive pas à fêter ses 100 ans, en août prochain. Un objectif qui s'éloigne au grand dam du peuple du Mouloudia. Et quand l'entraîneur dit que c'est encore faisable, le «monde» a rigolé à tue-tête. A l'infini. Nabil Neghiz sait bien que la difficulté ne réside pas dans l'écart de points que son team a comparativement par rapport aux équipes de tête, l'ES Sétif en particulier. Pour lui, le plus dur actuellement est de redonner la nécessaire confiance à un groupe tiraillé par l'instabilité et les faux problèmes. Avec 34 points, et deux matchs de retard à jouer, les Vert et Rouge peuvent rebondir au prix d'une remontada pas si impossible que ça. Les 35 premières minutes fournies par les camarades de Haddad à Constantine sont assez révélatrices de ce que peut réaliser l'ensemble dirigé par le natif de Jijel. Il suffit, donc, d'un déclic. Un énième. Aujourd'hui, en accueillant le Rapid de Relizane qui se cherche encore pour lancer sa quête du maintien, les Mouloudéens ont une opportunité de repartir du bon pied. Sans Rebiai (suspendu), probablement des joueurs ayant apparu dans la vidéo qui circule sur les réseaux sociaux en train de festoyer dans une boîte de nuit à Oran (et auxquels la direction a adressé une convocation devant le CD) et des blessés, mais avec le retour de Saâdou dans l'axe défensif, il s'agira pour eux de gagner les trois points et séduire. Surtout faire taire les détracteurs de tout bord. Sinon, dans le cas d'une nouvelle rechute, le titre s'envole, la confiance s'en va et...bonjour la casse !
M. B.