Algérie

C'est encore Daech !



C'est encore Daech !
Les premières analyses ont mis les enquêteurs sur la piste libyenne, d'où sont arrivés les 10 kg d'explosifs qui ont été utilisés dans l'attentat-kamikaze de mardi soir à Tunis. Hier, en début de soirée, décision a été prise par le gouvernement de fermer la frontière avec la Libye pour 15 jours.La Tunisie replonge dans l'état d'urgence pour la troisième fois en l'espace de deux ans, au lendemain de l'attentat-suicide qui a visé un bus de la sécurité présidentielle, portant la signature de l'organisation terroriste autoproclamée Etat islamique (EI/Daech). Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a décrété l'état d'urgence pour trente jours dans tout le pays et le couvre-feu dans le Grand Tunis, lors d'un discours télévisé, quelques minutes après cette nouvelle tragédie.La sécurité au niveau de l'aéroport international Carthage a été immédiatement renforcée. L'Union générale tunisienne des travailleurs a, elle aussi, annoncé la suspension de toutes ses actions de protestation. Survenue mardi en début de soirée, l'attaque-kamikaze, qui a fait12 morts et près d'une vingtaine de blessés, a été revendiquée par Daech dans un communiqué relayé par les sites proches des terroristes et les réseaux sociaux."Allah a permis à un cavalier parmi les cavaliers du martyr, le frère Istich-hâdî Abou Abdillah At-Tounsy, de pénétrer au coeur d'un bus transportant des soldats de la Garde présidentielle dans la rue Mohammed Al-Khâmis (Mohammed V), au coeur de la capitale tunisienne", lit-on dans le communiqué de Daech qui menace de poursuivre ses attaques contre ceux qu'il appelle les apostats en Tunisie. D'après les images qui ont circulé sur la Toile, le kamikaze portait une tenue blanche et une ceinture d'explosifs."Un sac à dos ou bien une ceinture explosive contenant 10 kilogrammes d'explosifs militaires a été utilisée dans cet attentat", a affirmé un communiqué du ministère de l'Intérieur tunisien, précisant qu'il s'agissait du Semtex, "explosif déjà utilisé pour fabriquer des ceintures explosives qui ont été saisies en 2014 et apportées illégalement de la Libye". Mais on ignore pour le moment l'identité du terroriste. Des analyses ADN sont en cours pour établir son identité, a ajouté le texte en question. Fait important dans le communiqué diffusé au sujet des explosifs utilisés, leur provenance est la Libye, où l'aggravation de la crise politique et sécuritaire, faute d'un accord entre les parties en conflit, constitue une menace permanente pour la sécurité et la stabilité de la Tunisie, aussi bien que pour le reste des pays de la région. Toutes les attaques commises sur le sol tunisien, les terroristes arrêtés et les cellules démantelées dans plusieurs villes du pays ont tous un lien commun : la Libye. Ce pays dispose de camps d'entraînement, par où sont passés plusieurs jeunes tunisiens, dont certains ont rejoint Daech en Syrie et en Irak, tandis que d'autres sont revenus clandestinement à Tunis pour commettre des attaques d'envergure. La fragilité de la Tunisie, toujours en phase de transition politique, a profité aux terroristes qui ont déjà commis deux attaques meurtrières en mars contre le Musée du Bardo et fin juin contre un complexe touristique à Sousse.Les deux attaques ont ciblé le coeur de l'économie tunisienne, à savoir le tourisme et des étrangers qui ont boudé cet été la destination Tunisie. L'attaque de mardi soir a visé, quant à elle, l'Etat tunisien lui-même. "Leur but est de déstabiliser l'Etat, de frapper l'institution de la présidence de la République", a déclaré le Premier ministre Habib Essid, qui a parlé d'un "acte grave, très grave". Ainsi, après la tragédie de l'avion russe à Charm al-Cheikh (224 morts) et le double attentat-suicide de Beyrouth (43 morts et 293 blessés) dans un fief du Hezbollah et la série d'attentats de Paris (130 morts et 300 blessés), l'Etat islamique revient en Tunisie pour maintenir le climat de terreur partout où il dispose d'éléments prêts à semer le chaos.L. M.




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