« C'est décidé, je pars ! » Salah Bouchekriou (entraîneur de l'équipe nationale de handball)

Le sélectionneur national de handball, Salah Bouchekriou, a affirmé, hier, qu'il ne continuera plus sa mission, après le mondial 2013 durant lequel l'EN s'est classée 17e sur 24 équipes. « Je suis en poste depuis 4 ans. C'est décidé, je pars. J'ai souffert à l'instar des joueurs de tentatives de déstabilisation. Malheureusement, ce sont des man'uvres d'anciens handballeurs, comme Benmaghsoula. J'ai pris un engagement avec mes joueurs. Nous avons travaillé dans une ambiance de famille », a-t-il déclaré dans un entretien téléphonique. Et de renchérir : « Je rends hommage à mes poulains. Ils ont défendu les couleurs nationales sans aucun encouragement. Le Qatar, par exemple, a promis un milliard de centimes par joueur en cas de qualification au 2e tour ».
« Le manque de compétition a été un sérieux handicap »
Faisant le bilan de la participation algérienne au mondial ibérique, notre interlocuteur estime que le manque de compétition a eu un effet néfaste sur les prestations de ses capés. « Physiquement, l'EN a eu une bonne préparation. Nous n'avons eu aucun joueur blessé par rapport à l'aspect physique. Aucun de mes poulains n'a parlé de saturation », souligne-t-il. Revenant sur les 7 matches joués par les Berkous et consorts (3 victoires, 3 défaites et un match nul), Bouchekriou a indiqué que la lourde défaite face à l'Espagne a influé sur le moral de l'équipe. « L'attaque n'a pas été à la hauteur face aux Espagnols. Ces derniers nous ont surpris avec leur défense avancée (3-2-1). Alors qu'ils jouent généralement en 6-0. En outre, il y a eu un pourcentage très élevé de ratages et de fautes techniques. Néanmoins, il a été enregistré une légère amélioration lors du 2e match face à la Croatie, et ce, en dépit de la défaite », dira-t-il. Concernant le 3e match face à l'Egypte, Bouchekriou dira que « nous avons réalisé une mauvaise première mi-temps. J'ai donné instruction pour qu'on joue haut sur Al Ahmar. C'est ce qui nous a permis de revenir à égalité. Nous avons eu même l'occasion de gagner le match. Hélas, ce score de parité nous a coûté la qualification au 2e tour ». Concernant les dires des analystes à propos du rajeunissement de la sélection égyptienne, le spécialiste en la matière a exprimé son désarroi par rapport à de tels propos. « J'informe ces individus que 11 joueurs égyptiens ayant participé à la CAN 2012, étaient présents en Espagne. On veut à tout prix dévaloriser notre équipe. Nous avons battu l'Arabie Saoudite et l'Argentine en matches de classement. Qu'ils sachent que ces deux adversaires ont eu une large marge de progression », indique-t-il. A propos des satisfactions, l'ancienne vedette de l'EN, version Derrouaz, n'a pas tari d'éloges sur Mohamed Mokrani. « Il a été incontestablement le meilleur joueur de l'équipe », dit-il, notant au passage « le bon rendement de Omar et Riad Chahbour et Messaoud Berkous ». Pour ce qui est des gardiens de but, il a jugé leur niveau tout juste moyen. « Après le cas Slahdji, ils ont eu une pression terrible sur leurs épaules », soutient-il.
« En 2014, nous serons champions d'Afrique, si... »
Au sujet du prochain championnat d'Afrique 2014 qu'abritera l'Algérie, Bouchekriou a souhaité que la sélection bénéficie de meilleures conditions pour préparer l'événement. « Il faut respecter cette équipe. On donne tous les moyens au football, même la couverture médiatique, pourquoi pas à notre discipline. Avec le retour des blessés tels que Boubaiou, Hadjaidji, je pense que le titre africain ne nous échappera pas », dit-il. Concernant la nomination d'un éventuel coach étranger, Bouchekriou a souhaité qu'un technicien algérien lui succède pour assurer la continuité. « L'entraîneur étranger viendra pour jouer avec le schéma de 6-0. Il faudra trouver donc des joueurs de taille. Le temps ne suffit pas. Le changement de défense ne nous conviendra jamais. Pour preuve, Akkab a joué en 6-0 lors du mondial 2009. Il y a subi plusieurs défaites sur des scores larges. Il y a des acquis. Il faut donner à ces jeunes la stabilité et de la considération », conclut-il. Adel K.