Algérie

C'est à qui nuit le plus


Jalousie - Une course contre la montre est engagée pour développer des activités dangereuses à l'intérieur des caves.
Cette course contre la montre pour développer des activités dangereuses et toxiques à l'intérieur des caves dans des centres urbains semble faire des jaloux, notamment à Bab El-Oued par exemple ou presque la quasi-totalité des caves servent d'entrepôt. D'autres sont aménagées pour des activités qui perturbent la quiétude des citoyens ou sont nuisibles à leur santé. A la rue Colonel Lotfi et au niveau du quartier des Trois-Horloges uniquement, nous n'avons recensé que quatre caves inoccupées.
Toutes les autres ont été transformées en aires de stockage de matériels, équipements ou produits provenant de la contrebande, en imprimerie et autres ateliers de confection «clandestins». «Le plus grand danger à Bab El-Oued, c'est son sous-sol», avertit le propriétaire d'une fabrique de chaussures qui exerce lui aussi clandestinement à l'intérieur d'une cave d'un immeuble à usage d'habitation. Ce dernier, profitant du laxisme des autorités locales, met, en connaissance de cause, plusieurs vies humaines en danger. Pour se couvrir, il invoque un subterfuge qui laisse pantois le commun des mortels. «Il faut beaucoup d'argent pour se permettre un local décent et sécurisant, ce que je n'ai pas», dit-il en appuyant sur les mots. Une façon comme une autre de nous faire croire que l'usage de ce genre de locaux, est une question de moyens financiers. «C'est faux», répond un locataire de cet immeuble.
«Cette personne roule sur des centaines de millions de centimes. Pour se maintenir sur les lieux, il compte sur ses appuis au niveau de la municipalité. D'ailleurs, même les autorités sont mises devant le fait accompli, vu que toutes les caves sont occupées. Il faudrait toute une révolution pour en déloger les indus occupants», dit-il avec une pointe de désespoir. Pour en savoir plus, nous nous sommes rapprochés des services du Centre national du registre du commerce (Cnrc), avec en poche une dizaine d'adresses relevant de la circonscription administrative de Bab El-Oued. Il s'avère qu'aucune de ces «unités de production» n'est inscrite au registre du commerce de cette administration chargée de réguler toutes les activités commerciales à travers le pays.
A Gué de Constantine, une entreprise spécialisée en installations solaires, stocke, à l'intérieur d'une villa, en milieu urbain, de très grandes quantités d'acide, de câble électrique et de batteries stationnaires destinées à emmagasiner de l'énergie solaire à partir de modules photovoltaïques. Les citoyens de ce quartier n'ont jamais été consultés par une quelconque autorité concernant cette activité en milieu urbain. Ils ignorent même si la municipalité ouvre des enquêtes commodo incommodo, condition sine qua non pour pouvoir exercer une telle activité en milieu urbain. «Nous sommes persuadés que nous sommes quotidiennement exposés au danger. Malheureusement, certains citoyens, par méconnaissance de la réglementation, ainsi que d'autres, frustrés par les promesses non tenues des différents élus qui se sont succédé aux commandes de notre commune, se désintéressent entièrement des affaires de la commune, ne se consacrant qu'à leur vie familiale. Ce genre de problèmes est le dernier de leurs soucis», expliquent des riverains accostés au niveau du boulevard Mohamed-Boudiaf.
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