Algérie

«C'est à l'Algérie de définir ses règles»



«C'est à l'Algérie de définir ses règles»
C'est le gouvernement algérien qui décide des règles qui s'appliquent sur son territoire et à ses partenaires de s'y adapter.»C'est en ces termes que le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a choisi de s'exprimer, hier, lors d'une rencontre économique algéro-française à la résidence El Mithak à Alger, sur la très controversée règle des 51/49% qui régit l'investissement étranger en Algérie depuis 2009. Accompagné d'une délégation de 25 dirigeants d'entreprises françaises, M. Fabius s'est ainsi contenté d'affirmer, très diplomatiquement, que la règle des 51/49% ne constitue pas un obstacle au partenariat entre les deux pays. «C'est aux autorités algériennes de définir les règles selon lesquelles elles travaillent», a-t-il insisté, tout en assurant que l'objectif de la France est d'«être et demeurer le premier partenaire de l'Algérie pas seulement pour les échanges commerciaux». «Pour nous, a-t-il tenu à préciser, l'Algérie n'est pas seulement un marché, mais d'abord un partenaire avec lequel nous voulons étendre notre coopération tant aux grandes entreprises qu'aux PME, mais aussi à de nouveaux secteurs d'activité, tels que le logement, le tourisme et l'agroalimentaire».Corroborant, pour sa part, les récents discours du Premier ministre au sujet de la règle des 51/49%, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a tenté de rassurer les hommes d'affaires français en expliquant que «cette mesure transitoire, prise dans un contexte de fragilité face à une crise mondiale aiguë, visait plus à protéger nos ressources financières qu'à assurer un contrôle sur les sociétés en partenariat». C'est à ce titre, a-t-il dit, «que nous continuons à encourager la création de sociétés communes sur le principe d'octroi du management au partenaire étranger». Et de laisser entendre, en définitive, qu'un assouplissement de la règle en question peut être envisagé une fois que cessera d'être le contexte ayant conduit à sa mise en place.A noter, enfin, que selon les déclarations du responsable de la coopération industrielle algéro-française, Bachir Dehimi, quelque 40 projets de partenariat sont déjà en cours de maturation dans divers domaines d'activité tels que l'hydraulique, la sous-traitance et autres secteurs qui répondent surtout aux besoins du marché local.




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