L’écriture de la dissimulation « libertine » de Leonora Miano et de Calixthe Beyala est une écriture dérangeante du fait qu’elle bouleverse aussi bien le champ idéologique que les champs esthétique et linguistique. Leurs romans débordent de procédés littéraires notamment, l’ironie qui fonctionne comme outil de simulation/ dissimulation afin de rendre compte du contexte socio-historique de l’Afrique et de dénoncer tout le chaos qui règne dans ce continent. En outre, par le biais de l’écriture du corps, ces romancières s’engagent à revendiquer un meilleur statut de la femme africaine. De plus, l’esthétique de l’horreur et de la transgression dans les romans étudiés subvertit le champ littéraire et ce, à travers le thème traité (génocide, cannibalisme, violence sexuelle) mais aussi, l’éclatement linguistique et les descriptions violentes et crues qui inscrivent ces romans dans une mission de conscientisation.
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Posté Le : 13/09/2022
Posté par : einstein
Ecrit par : - Brahimi Myriam
Source : SOCLES Volume 4, Numéro 8, Pages 57-68 2016-01-14