Algérie - Revue de Presse


L'Etatpalestinien naîtra bien un jour, inéluctablement. Mais ce n'est pas sur leprésident américain George W. Bush que les Palestiniens doivent compter pour atteindrecet objectif.S'ilen est, à l'instar de leur président Mahmoud Abbas, à avoir fait foi à son«engagement» de réaliser un accord israélo-palestinien avant la fin de sonmandat, incluant la création de leur Etat national, ils ont été certainementdouchés par le discours de Bush devant la Knesset d'Israël. Le président américain a eneffet non seulement fait l'impasse sur les «négociations» en cours entreIsraéliens et Palestiniens, censées donner une réalisé à son «engagement», maisil a également renvoyé la perspective de l'existence d'un Etat palestinien à unfutur très lointain, pour ne pas dire à jamais.Ceuxqui ont participé à la mascarade d'Annapolis ont péché soit par naïveté soitpar connivence, en faisant croire à l'opinion internationale que le présidentaméricain est sincèrement animé de la volonté de faire la paix au Proche-Orienten aidant le peuple palestinien à réaliser son rêve d'Etat national.Devantla Knesset, Bushs'est véritablement dévoilé plus israélien que les Israéliens eux-mêmes. Sesennemis, ce sont les musulmans, qu'ils soient sunnites ou chiites, les Arabes, qu'ilssoient palestiniens, libanais, égyptiens ou autres. C'est à l'aune de cemanichéisme qu'il a fonctionné et agi durant ses deux mandats, et c'est ainsiqu'il poursuivra sa politique moyen-orientale pour les mois qu'il lui reste à la Maison-Blanche.Laseule «paix» au Moyen-Orient à laquelle «travaille» le président américainavant de quitter sa fonction est celle qui doit assurer la suprématie et ladomination israélo-américaine. Et c'est un véritableblanc-seing qu'il a accordé à l'Etat hébreu à tout ce qu'il entreprendra danscette optique en lui signifiant le soutien inconditionnel des Etats-Unis.L'onpeut maintenant envisager sans risque de se tromper que les derniers mois deBush à la Maison-Blanchevont être «cauchemardesques» pour les peuples du Moyen-Orient. Ce qui est déjàle cas en Irak et en Palestine et risque d'intervenirau Liban, en Syrie et en Iran. La terrible absurdité est que les concepteurs dece «chaos organisé» ont enrôlé dans leur criminelle aventure des dirigeantsarabes qui oeuvrent d'ores et déjà au déclenchement de ce scénario. Cesderniers croient ainsi sauvegarder leurs trônes et régimes, alors que lafinalité de la politique à laquelle ils se sont ralliés ne les épargnera pastôt ou tard.L'espritempli d'une mystique intégriste, George Bush fils se prépare à la «bataille d'Armaggedon». Il n'a pas un brin de compassion pour lespopulations qui sont ou seront victimes des conséquences de son délire religio-mystique. Les Libanais sauront les premiers ce queleur apportera la «sollicitude» que le président américain manifeste pour leur«liberté et la souveraineté de leur pays». Le sang et les affres d'une guerrecivile programmée à Washington, malgré l'accord de paix réalisé entre lesparties libanaises par la Liguearabe.


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