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Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est déclaré vivement préoccupé par l'insécurité croissante et la montée de la violence au Burundi, ainsi que par l'impasse politique persistante dans le pays caractérisée par l'absence de dialogue entre les parties prenantes.Le Conseil s'est dit, dans une déclaration de presse mercredi, profondément préoccupé par "la multiplication des violations et des atteintes aux droits de l'homme, y compris les exécutions extrajudiciaires, les actes de torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, les arrestations arbitraires et les détentions illégales".Dans ce sens, les membres du Conseil ont noté avec une grande inquiétude "l'impunité qui règne, les assassinats quotidiens, les restrictions à l'exercice de la liberté d'expression, y compris pour les journalistes, et la dégradation continue de la situation humanitaire, plus de 200.000 Burundais ayant cherché refuge dans les pays voisins."Condamnant "les actes de violence commis aussi bien par les forces de sécurité du gouvernement que par les groupes armés illégaux", le Conseil a appelé à ce que "les auteurs de ces actes soient traduits en justice", rappelant qu'"il importe de respecter la Constitution du Burundi ainsi que l'Accord de paix et de réconciliation d'Arusha pour le Burundi d'août 2000."Il a exhorté tous les protagonistes à renoncer à la rébellion armée comme moyen de résoudre la crise en cours et a lancé un appel aux parties burundaises pour qu'elles amorcent un dialogue et épargnent de nouvelles souffrances au pays.Concernant l'effort de médiation conduit par le Président de l'Ouganda, Yoweri Museveni, au nom de la Communauté d'Afrique de l'Est, avec l'aval de l'Union africaine, le Conseil a rappelé l'importance de ces consultations, exhortant le gouvernement burundais et toutes les parties à coopérer pleinement avec le Médiateur.Par ailleurs, le Conseil a salué la décision prise par le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine d'accroître le nombre d'observateurs des droits de l'homme et d'experts militaires déployés au Burundi. A ce titre, il a demandé au gouvernement burundais et aux autres parties prenantes de coopérer en vue de faciliter leur déploiement effectif immédiat et l'exécution de leur mandat.Les membres du Conseil ont pris note de la décision de l'Union africaine d'imposer des sanctions ciblées, y compris l'interdiction de voyager et le gel des avoirs, à l'encontre de toute partie prenante burundaise dont les actes ou les propos concourent à perpétuer la violence et à entraver la recherche d'une solution.Le Burundi a plongé dans une grave crise politique émaillée de violences depuis l'annonce fin avril de la candidature de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat qui, selon l'opposition, la société civile, viole la Constitution et l'Accord d'Arusha ayant mis fin à la guerre civile (1993-2006).




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