Burlesque

Notre football est ce qu'il est. En tant que tel, il procure parfois du bonheur aux Algériens.
Il est dans une situation peu reluisante et pas du tout rassurante. Personne ne peut prétendre le contraire ni contester ce constat. Ce qui ne va pas, en revanche, c'est quand la LFP lance un appel d'offres aux clubs désireux de participer à la CAF. Là, le bouchon est poussé trop loin. Personne n'ignore que la JSK, vainqueur de la coupe d'Algérie, s'est désistée pour des raisons financières. L'année dernière, cette même équipe a tiré la sonnette d'alarme mais sans aucun écho. La suite est connue de tous puisque ce club est sorti dès le premier tour de cette compétition. Cette année, Hannachi n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour annoncer le retrait de son équipe. Jusque-là rien d'anormale. Ce qui l'est en revanche, c'est quand la LFP tape à toutes les portes pour dénicher un club remplaçant. Contacté, le finaliste de la dernière édition de la coupe d'Algérie, l'USM El-Harrach, a poliment décliné l'offre. Le coût d'une participation à une coupe d'Afrique des clubs est très onéreux. L'image de l'Algérie étant en jeu, la LFP se rabat sur l'ES Sétif. Cette dernière équipe hésite encore à donner son accord. Une situation abracadabrante, burlesque et inextricable. La LFP doit à tout prix dénicher un club qui représentera le pays dans cette coupe mais jusqu'à présent, toutes les équipes sollicitées ont soit refusé ou demandé un temps de réflexion. Pas une seule ne s'est montrée enthousiaste à l'idée d'avoir les honneurs de représenter l'Algérie. C'est dire tout le mal qu'ont nos clubs à s'aventurer en Afrique en plus du manque criant de moyens financiers. Pourtant, l'Algérie n'est pas le Lesotho ou le Rwanda mais ces derniers pays ne rencontrent pas ce genre de problème. Il faut espérer tout de même que la LFP se tire d'affaire en dénichant un club qui daigne lui sauver la face. Sinon, c'est vraiment la descente en enfer de notre football.