Algérie

Burkina Faso-Algérie J-1 : Le match, une affaire d'Etat à Ouaga !



Burkina Faso-Algérie J-1 : Le match, une affaire d'Etat à Ouaga !
Bancé : «On va battre l'Algérie»
Dans la matinée d'hier à Ouagadougou, toute la presse algérienne attendait avec impatience la tenue de la conférence de presse des Burkinabés, à Joly hôtel. Au départ, il était prévu que Paul Put anime ce point de presse, finalement, il a décidé hier matin d'envoyer son adjoint, Brama Traoré, pour affronter la presse locale, en compagnie de trois joueurs, Aristide Bancé, le meilleur buteur, Moumouni Dagano, le défenseur Bakary Koné, et le défenseur de l'Olympique Lyonnais. Seulement, la déception était grande chez les journalistes algériens qui voulaient à tout prix interviewer les joueurs burkinabés. En effet, cette décision a été prise par de hauts responsables de la Fédération burkinabée. C'est ce qui nous a été d'ailleurs confirmé par le responsable de la communication de cette instance.
La Fédération burkinabée met à exécution ses menaces
A l'arrivée des journalistes algériens à Joly hôtel, une question était sur toutes les lèvres : Pourquoi les responsables burkinabés ont pris cette décision d'empêcher les journalistes algériens de couvrir ce point de presse, alors qu'ils ouvrent le droit de le faire, pour récolter les impressions des camarades de Jonathan Pitroïpa ' Cette instance avait, en effet, demandé, par le biais de son chargé de communication, Gabriel Baroua, de permettre aux journalistes burkinabés de couvrir la séance de jeudi après-midi avec quelques impressions des joueurs. Une proposition refusée catégoriquement par la FAF, qui a jugé utile d'imposer un black-out total, une fois à Ouagadougou, même sur la presse algérienne. Bref, on pensait au départ que ce n'était qu'une menace de la partie burkinabée, finalement, elle a exécutée hier.
«Pas question que les journalistes algériens assistent à la conférence de presse»
Une fois à l'hôtel, les policiers étaient catégoriques : «Pas de journalistes algériens à l'intérieur de l'hôtel.» C'est ce que nous a signifié un officier supérieur de la police du Burkina Faso qui a reçu des instructions fermes dans ce sens. La presse algérienne a tenté par tous les moyens d'y accéder, en vain. Un membre du comité exécutif de la Fédération burkinabée était même venu voir la presse : «Pas question que des journalistes algériens assistent à la conférence de presse. C'est une décision qui a été prise par de hauts responsables.»
Des arguments qui ne tiennent pas la route
En tout cas, il aura fallu attendre plus d'une heure, avant que le responsable de la communication de la Fédération burkinabée de football, Gabriel Baroua, ne décide de descendre jusqu'à la porte principale de l'hôtel pour affronter les journalistes algériens, furieux contre cette décision. Pour Gabriel Baroua, cette décision a été prise par réciprocité à la partie algérienne. Un argument qui ne tient pas la route, étant donné que la presse algérienne ne peut même pas accéder à l'hôtel Laico, lieu de résidence des Verts.
La FAF accusée d'être derrière cette décision
Néanmoins, pour Gabriel Baroua, le responsable de communication de la FBF, cette décision a été prise par rapport à celle prise lors de la réunion qui a regroupé la FBF et la FAF, à Ouagadougou, en expliquant : «Cette décision a été prise, après la réunion que nous avons eue avec des responsables algériens. La délégation algérienne qui s'est rendue à Ouagadougou et qui était conduite par le vice- président de la fédération (ndlr : Djahid Zefzef) nous a fait savoir que les journalistes burkinabés ne seront pas autorisés à accéder à l'hôtel, ni couvrir la séance d'entraînement. C'est la Fédération algérienne qui est derrière cette décision, je vous l'assure.»
Les policiers encerclent l'hôtel
En tout cas, les autorités burkinabées ont pris les mesures nécessaires pour qu'il n'y ait pas de dérapage devant l'hôtel, puisqu'il était prévu qu'un nombre important de journalistes algériens se rendent à Ouagadougou pour couvrir la rencontre (environ 75 accréditations). Du coup, un nombre impressionnant de policiers s'est déployé à l'hôtel et aux alentours. Il y avait, en effet, près de six policiers devant la porte d'entrée, pour filtrer tous les passants. A la réception, il y avait aussi cinq autres policiers.
Des instructions fermes ont été données d'en haut
Par ailleurs, les autorités burkinabées ont demandé aux policiers d'être plus sévères que d'habitude, histoire de mettre tous les atouts du côté des Etalons qui joueront, demain après-midi, leur premier match important de l'histoire, pour essayer de faire la différence et se qualifier à la phase finale de la Coupe du monde prévue au Brésil, en juin 2014. Par rapport au match Mali-Algérie qui s'est déroulé à Ouagadougou, le 10 juin 2012, où les forces de sécurité burkinabées étaient très indulgentes, cette fois-ci, pas question de fauter. Les journalistes ont même été sommés à plusieurs reprises par les policiers de quitter les lieux.
Même les journalistes burkinabés sont sommés de ne pas faire de déclarations aux Algériens
Le plus drôle et étonnant dans toute cette affaire, c'est que même les journalistes burkinabés ont reçu des ordres pour ne pas collaborer avec leurs homologues algériens, une manière de montrer qu'ils sont solidaires avec les leurs dans ce rendez-vous important. Certes, on comprend l'enjeu de ce match, mais il n'y a aucun prétexte qui puisse inciter les journalistes burkinabés à ne pas collaborer avec leurs homologues algériens, ne serait-ce que pour avoir les impressions des joueurs du Burkina Faso au cours de ce point de presse.
Deux heures devant l'hôtel, en vain...
Les journalistes algériens sont restés devant le Joly hôtel, lieu d'hébergement des Etalons, près de deux heures, avant de quitter les lieux, après leurs homologues burkinabés aient commencé à quitter les lieux, synonyme de la fin de ce point de presse. On a même eu du mal à avoir les impressions des joueurs, tellement la presse locale ne s'est pas montrée du tout collaboratrice avec ses homologues algériens, bien qu'elle sache pertinemment qu'il y aura une seconde manche à Alger, le 19 novembre prochain.
L'équipe d'Al Jazeera Sport empêchée d'accéder à l'hôtel
Même l'équipe d'Al Jazeera Sport a rencontré les mêmes difficultés que la presse algérienne. Conduite par deux journalistes de nationalité algérienne, l'équipe dépêchée par la chaîne qatarie a été, elle aussi, empêchée d'accéder à l'hôtel pour couvrir le point de presse. Les policiers présents devant la porte ne voulaient rien comprendre, bien qu'Al Jazeera Sport détienne l'exclusivité des droits de télévision. Une réaction qui démontre que mis à part la presse locale qui a été favorisée, tous les autres médias sont indésirables à Ouagadougou.
Sport Five demande aux Burkinabés de faciliter le travail à la chaîne qatarie
Néanmoins, les responsables d'Al Jazeera Sport ne sont pas restés les bras croisés, puisqu'ils ont avisé Sport Five, la société française qui a vendu les droits à Al Jazeera Sport. Sur place, la Fédération burkinabée de football a été sommée de faciliter le travail à la chaîne qatarie qui a déboursé une somme colossale pour avoir les droits de transmission.
Les Burkinabés veulent gagner à tout prix demain
En conclusion, on peut tout simplement dire que les Burkinabés veulent gagner le match de demain par tous les moyens, afin de se déplacer à Alger aisément, en prévision du match retour.

Bancé : «On va battre l'Algérie»
L'attaquant d'Augsbourg Aristide, Bancé, a été interviewé par la chaîne burkinabée nationale, ORTB. Il est sûr de battre l'équipe algérienne demain : «On se prépare dans la sérénité pour ce match. On veut à tout prix cette victoire pour être à l'aise à Alger, lors du match retour. Je suis persuadé que nous allons atteindre notre objectif. Je pense que tous les atouts sont de notre côté pour réaliser un bon match et surtout prendre une sérieuse option pour la qualification.»
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Dagano : «On promet un grand match»
Pour le meilleur buteur des Etalons, le match sera difficile, certes, mais le groupe est conscient de ce qui l'attend : «On sait qu'un match difficile nous attend, mais on va réaliser une grande partie. On veut cette victoire. On promet au peuple burkinabé un grand match.»


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