Bureau fédéral : Déjà au bord de la rupture '

L'unité et la solidarité entre les membres du bureau fédéral sont-elles en train de voler en éclats ' La question ferait débat au sein même de l'organe «exécutif et de supervision de la FAF», comme il est qualifié dans les nouveaux statuts de la Fédération algérienne de football (FAF).Quatre mois après son élection, le bureau fédéral et son président renvoient l'image d'un regroupement d'individus élus collectivement sur un programme, un projet commun mais qui en réalité ne seraient pas sur la même longueur d'onde. Quatre mois après sa prise de fonction, il donne la nette impression de tourner en rond, dans le vide et sans aucune ligne directrice, mis à part se retrouver une fois par mois (obligation statutaire) pour expédier un ordre du jour sans saveur. Aujourd'hui, mercredi 24 août 2021, le Bureau fédéral (BF) se réunira pour la quatrième fois avec le même menu (compte rendu des commissions) sans aucune perspective liée aux grandes lignes du programme sur la base duquel ses membres ont été élus. Chaque veille de ce rendez-vous mensuel a été marquée par toutes sortes de tensions qu'aucun membre ne peut nier.
Ce sale boulot est confié aux esprits malfaisants, aux quidams de service agglutinés aux basques de quelques dirigeants influents du bureau fédéral chargés d'étouffer le malaise latent, les conflits souterrains entre certaines parties à coups de sornettes médiatiques dont le but évident est tout simplement de préserver les acquis et positions récoltés par un travail de sape et à coups de médisances répétées. Oui, à la veille de chaque BF, la fièvre monte toujours de plusieurs crans au sein du groupe.
Elle finit toujours par baisser par la magie des «intermédiaires» qui arrivent à désamorcer le malaise et ensuite bomber le torse. Les langues se délient entre les rendez-vous statutaires. Le mécontentement remonte toujours à la surface. Cela semble être le cas avant la réunion d'aujourd'hui programmée avant le déplacement du président de la FAF au Qatar avec la sélection des locaux. Sur le sujet, un membre du bureau fédéral a lâché hier : «aujourd'hui, j'ai la conviction que le président et le bureau fédéral ne tirent pas dans la même direction. Cela ne peut plus durer. Nous devons crever l'abcès une fois pour toutes pour le bien et l'intérêt du football algérien. J'ai le sentiment que notre voix ne porte pas devant le président. Ceux qui disent que les membres du bureau fédéral ne veulent pas laisser le président travailler se trompent. C'est tout le contraire. Chacun doit tirer ses propres conclusions.
Dans le travail, nous devons être tous solidaires dans la prise de décision et son exécution. Pour l'instant, je n'ai pas le sentiment que cela soit le cas. Des membres ont alerté le président sur plusieurs choses et situations. Il ne les a pas suivis. La dernière en date est le programme des assemblées générales électives présenté, adopté et qui malheureusement sommeille dans les tiroirs. La veille de la 37e journée de championnat, le président a été alerté sur l'incongruité de programmer des matchs en diurne et d'autres en nocturne alors que l'enjeu pour certaines équipes était la survie. Il n'a même pas répondu à cette préoccupation majeure en fin de saison.»
C'est inquiétant. Si ces propos sont vrais, c'est grave. Ce ne serait que la conséquence logique d'un choix imposé. D'un côté, il y avait un homme (le président), et de l'autre un groupe (hétéroclite) d'hommes qu'un programme, qui n'était pas le fruit d'un travail collégial, a réunis.
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