Bunkérisation

Paraît-il, l'équipe nationale est bunkérisée en Afrique du Sud. Elle s'entraîne comme une armée sur le point de livrer bataille. On ne sait si cette bunkérisation est bénéfique ou non pour la suite des évènements mais force est de reconnaître qu'Halilhodzic a imposé le black-out total que même la presse n'a pu déjouer.
Cela ne s'est jamais fait auparavant même quand les Verts ont participé au mondial-2010. C'est vrai que la préparation exige beaucoup de concentration, de calme et de sérénité pas au moins d'emmurer l'équipe et de la priver de tous les contacts. Mais, c'est le choix de l'entraîneur et ce qui importe le plus, c'est le jour du match quand l'équipe nationale sera appelée à rentrer dans la compétition, le 22 de ce mois devant la Tunisie. Ce jour, on saura si cette bunkérisation a été utile ou non. Jamais une équipe ne s'est autant renfermée comme la nôtre à la veille d'une joute aussi importante que la CAN-2013 mais, au risque de se répéter, l'entraîneur a pris ses responsabilités bien que son choix soit sujet à discussion. Car ce n'est pas du tout normal que les joueurs ne s'adressent pas à la presse ni ne communiquent durant un stage de préparation, fût-il pour un mondial. Samedi prochain, cette équipe donnera la réplique à l'Afrique du Sud dans un match amical. On aura ainsi l'occasion de la voir à l''uvre et de tirer les conséquences qui s'imposent, une semaine avant le rendez-vous décisif de la Tunisie. Pour l'instant, et bunkérisation oblige, on ignore tout de ce qui se passe dans le camp des Algériens, contraints à se tenir à l'écart des curieux. On se contente des bribes d'informations relayées ça et là sans plus. Mais le jour «J» approche à grands pas et on croise déjà les doigts pour les Verts dont la mission n'est pas une simple sinécure. Bien au contraire, bunkérisation ou non, elle s'annonce des plus ardues et des plus compliquées devant des adversaires très aguerris au combat.