Algérie

Budget communal, le «casse-tête»



A l'instar de leurs prédécesseurs, les nouveaux élus de l'APC d'Oran se retrouvent eux aussi confrontés au dilemme d'un budget communal déficitaire. Gérer une commune, de surcroît l'une des plus importantes du pays, avec un budget de 2 milliards de dinars par an, dont presque 95% sont consacrés aux dépenses obligatoires, est un véritable casse-tête pour la commission en charge de la répartition de ce budget. Pire encore, des sources proches de la commune affirment que les dépenses obligatoires estimées à 2,2 milliards de dinars dépassent même le budget communal. En attendant son approbation par l'assemblée communale, lors de la prochaine session prévue au plus tard dans une quinzaine de jours, le budget primitif (BP) prévisionnel pour l'exercice 2008 est estimé à 2 milliards de dinars. Des sources proches de la commune affirment que la commission économique et financière a déjà procédé à une répartition provisoire de ce budget. Les premières remarques relevées auprès de certains élus et de cadres de l'administration communale rappellent des situations similaires vécues par les élus lors des précédents mandats. La plus grande partie de ce budget sera destinée aux dépenses obligatoires, principalement à la masse salariale, le carburant, l'éclairage public, entre autres. Toutefois, nos interlocuteurs affirment qu'en l'absence d'une politique bien définie de recrutement du personnel communal, depuis plusieurs années, les «gestionnaires» se retrouvent aujourd'hui confrontés essentiellement au problème des salaires, qui absorbent la plus grande partie du budget. «On peut toujours gérer la commune avec un budget de 200 milliards de centimes, mais faudrait-il encore que la masse salariale ne dépasse pas les 50% du budget. Malheureusement, et c'est un constat qui se répète chaque année, il y a un déséquilibre flagrant entre les recettes et les dépenses. On se retrouve généralement avec moins de 20% du budget pour les équipements. En fait, l'argent du contribuable au lieu d'être consacré au développement va essentiellement pour le paiement des salaires», affirme un cadre de l'APC, qui précise qu'il n'y a jamais eu un assainissement du personnel. Tout en affirmant que la «quote-part» réservée aux équipements est dérisoire, des cadres communaux indiquent que les besoins exprimés par les différentes divisions sont évaluées à quelque 500 milliards de centimes, d'où la nécessité de rechercher d'autres sources de financement pour pouvoir faire face aux besoins exprimés par les citoyens de la commune. A ce titre, cadres et élus sont unanimes quant à la nécessité de revoir à la hausse les taxes de location du patrimoine communal productif de biens. «Il y a certes la moins-value émanant de l'Etat qui aide un tant soit peu à relever le budget, mais il est impératif de revoir la politique de gestion du patrimoine communal», souligne un élu qui rappelle en passant que la commune d'Oran ne peut attendre éternellement des opérations centralisées ou des projets en PCD.


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