Algérie


BTPH
Abdelmadjid Denouni, président de la Confédération générale du Patronat du secteur du BTPH est catégorique: l'Economie nationale se porterait mieux si le gouvernement mettrait un frein à l'arrivée massive d'entreprises étrangères, dans ce secteur.Il a expliqué, hier mardi, sur les ondes de la Radio nationale, que les contrats octroyés aux entreprises étrangères, dans le BTPH, consomment beaucoup d'argent, en devises, exportées par ces mêmes entreprises et qui ne payent, également, pas la TVA. Dans un franc réquisitoire contre ces constructeurs étrangers qui ont pris une part importante du marché national de l'Habitat et des Travaux publics, il a estimé qu'il faut arrêter ce processus «pour économiser des devises», relevant, en même temps, que les entreprises locales sont capables de réaliser les projets octroyés à ces entreprises étrangères.Par contre, il faut ouvrir le champ et soutenir les entreprises nationales, même si, selon lui, «l'importation» de la main-d'oeuvre étrangère, spécialisée peut aider à former la main-d'oeuvre locale, dans le secteur du BTPH. Selon lui, il faut mettre un terme au recours aux entreprises étrangères, dans la réalisation de projets du BTPH. Depuis 2012, et dans le sillage d'accords de coopération économiques avec la France, l'Espagne, le Portugal, la Turquie et la Chine, le marché algérien du BTPH a vu l'entrée, en force, de groupes espagnols, portugais, turcs et chinois dans le secteur du BTPH, avec en plus l'arrivée de travailleurs étrangers, recrutés par ces entreprises.Outre les Portugais dans l'Habitat, il y a les entreprises chinoises qui apportent leur propre main-d'oeuvre, ainsi que les entreprises turques. «L'Algérie est le seul pays au monde à autoriser les opérateurs étrangers à faire venir la main-d'oeuvre étrangère», a-t-il fait remarquer.Sur les résultats de la dernière tripartite, consacrée à l'examen des effets de la baisse des recettes pétrolières pour les deux prochaines années, et qui sera suivie par une autre, dans une quinzaine de jours, M. Denouni a relevé qu' «il faut prendre des décisions pragmatiques, rapidement, pour éviter le trou d'air de la baisse des prix de pétrole». Outre la bonne prise en charge du dossier du foncier, qui conditionne le volume des investissements, à l'intérieur du pays, il a indiqué que plusieurs autres points ont été discutés, lors de cette tripartite, et qu'il s'agit, aujourd'hui, de mettre en oeuvre, dont la révision de la forme de l'investissement, «la mise en place d'un organe d'orientation des investissements, pour éviter le gaspillage ou la saturation des filières». Il a, également, relevé que beaucoup de mesures prises, lors des précédentes tripartites, n'ont pas été appliquées, par la faute de «la bureaucratie et les lenteurs administratives». «Le pacte de croissance, signé en 2014, attend toujours», selon le président de la CGP-BTPH, ajoutant que «les opérateurs économiques ont des propositions à faire, le gouvernement n'a pas le choix, il doit nous écouter».A la prochaine tripartite, prévue dans une quinzaine de jours, «on va discuter des vrais problèmes, le gouvernement nous a promis une réunion, à huis clos, sur beaucoup de sujets, dont le foncier, l'investissement, et la main-d'oeuvre.»Par ailleurs, le BTPH sera un des secteurs qui ne seront pas touchés par les restrictions budgétaires, «le programme ne va pas connaître de ralentissement», a précisé M. Denouni, selon lequel l'Etat a réservé une enveloppe de 2.600 milliards de dinars, pour 2015 et le même montant pour 2016. «Les opérateurs étaient inquiets, mais le Premier ministre nous a rassuré, en disant que l'Etat ne pratique pas l'austérité mais la rigueur». Mais, «les projets qui ne sont pas encore terminés seront, plus ou moins ajournés, et les plans de charge restent d'actualité. Les opérateurs du secteur n'ont pas à s'inquiéter. Nous sommes là, et on relèvera le défi», a-t-il assuré, avant d'appeler à l'arrêt des importations de matériaux de construction et l'encouragement de la production locale.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)