Bruxelles tente de reprendre une vie normale

Bruxelles essaie de retrouver, depuis hier, un rythme de vie normal, malgré la persistance de la menace terroriste et le maintien, par les autorités belges, d'un niveau d'alerte maximum, près de deux semaines après les attentats meurtriers de Paris. Les écoles, le métro et de nombreux établissements commerciaux ont commencé à rouvrir progressivement leurs portes, mais la vigilance et le climat de méfiance demeurent de rigueur, ont rapporté les médias locaux. Un dispositif sécuritaire spécial a été déployé devant les écoles, fermées depuis lundi. Plus de 300 policiers supplémentaires ont, en fait, été mobilisés, rien que pour les seuls établissements scolaires de la capitale. Toujours inquiets par des "attentats imminents", certains clubs de football préfèrent rester prudents. Le Sporting d'Anderlecht a décidé de jouer son match à huis clos face à Zulte Waregem. La rencontre, initialement prévue pour dimanche dernier, a été reportée après l'annonce par le Premier ministre belge Charles Michel de l'existence d'une menace terroriste imminente et le relèvement du niveau d'alerte à son plus haut niveau : 4. Sur le plan opérationnel, les recherches d'une dizaine de suspects se poursuivent dans plusieurs quartiers de la capitale. Une attention particulière est accordée à Molenbeek, considéré comme la base arrière des nombreux terroristes belges et français.Hier, des journaux locaux ont révélé qu'un plan d'attaques terroristes coordonnées a été déjoué dimanche à Bruxelles, grâce à la mobilisation des forces de sécurité et au déploiement de l'armée à travers la capitale, ainsi que le relèvement du niveau d'alerte qui auraient, selon les mêmes sources, déstabilisé les terroristes. "Nous sommes à la recherche de dix individus qui seraient lourdement armés et posséderaient des explosifs. Ils auraient l'intention de commettre une opération du même type que Paris", a déclaré hier matin le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, repris par Le Soir. Par ailleurs, Salah Abdeslam, un des auteurs des attentats de Paris, le 13 novembre dernier, demeure introuvable. Des informations ont fait état de sa fuite en Allemagne, où les autorités fédérales allemandes seraient à sa recherche, elles aussi, ont rapporté les journaux bruxellois.L. M.