Algérie

BRUXELLES S'ENGAGE UN PEU PLUS SUR LA SYRIE, MAIS EN EX CATHEDRA Le chemin de croix de la diplomatie européenne


BRUXELLES S'ENGAGE UN PEU PLUS SUR LA SYRIE, MAIS EN EX CATHEDRA                                    Le chemin de croix de la diplomatie européenne
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
Depuis hier, Bruxelles, certes, hausse le ton contre Damas et élargit le domaine des sanctions contre la Syrie. L'Union européenne reste, cependant, à l'intérieur de la surface des clous du droit international. De ce que permet le rapport de force. Pour le moment, rien ne permet d'envisager d'autres actions que celles émises depuis hier dans la capitale européenne. Des restrictions contre des entreprises commerciales damascènes et rajout de dix-huit autres personnalités du régime syrien dans la liste des personnalités mal vues, indésirables en Euroland. Est-ce, sera-ce suffisant '
L'intervention otanienne en Libye et le peu d'égards avec lequel l'Alliance a traité les résolutions de l'ONU sur la question ne permettent pas, pour le moment, d'aller plus loin dans les sanctions contre le régime Al-Assad. Même la Ligue arabe, docile institution entre les mains des maîtres occidentaux du monde, n'a pas osé aller au-delà. La triche de l'Otan en Libye fige les décisions et rend caduc tout autre «espoir» de voir se coaliser contre Damas les forces de frappe de l'Otan, des USA et de l'Union européenne. Le précédent de Syrte et le traumatisme qu'il cause objecte que l'on doive se contenter de mesurettes qui, de toutes les façons, ne remettront pas en cause les équilibres en ex-dynastie ommeyade. Deux membres du Conseil de sécurité, Russie et Chine, ont d'ores et déjà indiqué qu'ils s'opposeront à toute résolution autorisant l'utilisation de la force contre la Syrie. Curieusement, les Etats-Unis ne semblent pas vouloir insister outre mesure pour aller plus loin dans l'isolement du système Assad. Depuis quelques décennies, un modus vivendi paraît avoir été trouvé — et consolidé — dans cette partie du monde qui permet à Israël, la Syrie, l'Iran et l'Irak d'avant-expédition destructrice de Bush II, de coexister dans une sorte de paix armée qui, de fait, arrange tout ce beau monde. Il n'est que de relever l'abstention militante de Baghdad (Ligue arabe, Sommet récent de Qatar) pour comprendre et méditer les enjeux.
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