Algérie

Brûlures de l'âme 55eme partie



Résumé : Malgré sa bonne volonté et son raisonnement, Nazim est toujours choqué par l'image du Dr Lyes entraînant Nedjma avec lui. Des idées se heurtaient dans sa tête. Après tout, lui-même avait reproché à ce médecin sa solitude. Hélas ! il était loin de se douter qu'il allait mettre le grappin sur Nedjma. Cette dernière lui rendit visite pour l'inviter à un déjeuner inattendu.Nazim se frotte les mains :
- Qu'attends-tu donc pour servir? Je ne pourrais résister davantage à toutes ces odeurs qui se dégage de ton panier, cela me change réellement des repas servis dans cette clinique.
Nedjma sourit et se lève :
- Bien, je vais rapprocher cette table un peu plus près de ton lit.Tu seras plus l'aise pour manger assis n'est ce pas '
- Oui (Il sourit), mais je ne refuserais pas ton aide, si tu veux encore me faire manger à la petite cuillère comme la dernière fois.
- Eh bien, non. Je trouve que tu n'es plus aussi impotent pour une telle initiative, je vais plutôt partager ton repas cette fois-ci.
- À la bonne heure.
Le déjeuner se déroula dans une ambiance bon enfant. Nedjma s'était surpassée pour préparer ce repas que Nazim apprécia au plus haut point. Il se lécha les doigts en avalant la dernière bouchée du gâteau au chocolat.
- C'est délicieux?Je sais que je risque d'avoir des coliques avec tout ce chocolat avalé à la va-vite, mais ma gourmandise l'a emporté?C'est un vrai régal.
Nedjma sourit :
- Je suis ravie de te l'entendre dire, je craignais que ma cuisine ne te plaise pas.
- Tu veux rire, tu es un vrai cordon bleu.
- Pas tant que çà, j'aime bien cuisiner de temps à autre, mais la plupart du temps, je préfère laisser ma mère se débrouiller?Elle par contre, est un vrai cordon bleu.
- Tu as donc de qui tenir.
- Oui, et pas uniquement dans ce domaine.
- C'est certain. On dit bien telle mère, telle fille. Qu'a donc pu t'enseigner ta maternelle '
- Beaucoup de choses, elle est d'une sagesse et d'une bonté inimaginable. Elle est douce et très affectueuse. Je crois que je ne pourrais jamais l'égaler.
Nazim sourit :
- Je pense que tu as déjà toutes ces qualités.Pourquoi te sous-estimes-tu autant '
La jeune femme secoue la tête :
- Ma mère ne serait pas facilement tombée dans le piège que m'avait tendu Mustapha? Si je l'avais écoutée dès le début, je ne serais pas aujourd'hui dans cette clinique.
- Eh bien moi, je crois que c'est plutôt une bonne chose?
- Pardon '
Nazim soupire :
- Nous ne sommes pas les artisans de notre destin? C'était écrit que tu devrais vivre cet épisode de ta vie. Et puis dans le cas contraire, nous ne nous serions pas rencontrés.
- Ah, te voilà venir? Quel égoïste tu es, Nazim !
- Pourquoi égoïste ' N'apprécies-tu pas ma compagnie '
- Si, mais si c'était écrit que nous nous rencontrions, pourquoi nous ne sommes pas rencontrés ailleurs et dans de meilleures circonstances '
- Personne ne pourra répondre à cette question, les voies du destin sont impénétrables.
(À suivre)
Y. H.


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