Algérie

Brûlures de l'âme 39eme partie



Brûlures de l'âme 39eme partie
Résumé : Nedjma et Mustapha ont uni rapidement leurs destins. Les hésitations familiales n'étaient plus de mise. La jeune fille avait tant plaidé sa cause devant ses parents, que ces derniers finirent par l'accepter et le considérèrent comme ce fils qu'ils n'avaient jamais eu. à la rentrée scolaire, Mustapha est retourné au Sud pour demander sa mutation.
Cela lui prit quelques semaines. Un temps que je jugeais trop long. Je n'arrêtais pas de l'appeler pour lui demander de rentrer. Il me promettait à chaque fois de faire de son mieux pour me rejoindre le plus tôt possible.
Deux mois plus tard, il revint avec armes et bagages pour s'installer chez mes parents. Je ne disais rien au début, mais ne voyant rien venir, j'osais poser la question qui me brûlait les lèvres et lui demandais s'il n'allait pas entreprendre des procédures pour l'acquisition d'un logement.
Nous pouvions d'ailleurs louer un deux-pièces quelques part en attendant d'avoir un chez-nous.
Mustapha se met à rire et me dit :
- Pourquoi chercher ailleurs alors qu'on est bien ici. Toi tu restes avec tes parents et moi je complète ton petit bonheur, en restant auprès de toi. Ne suis-je pas le mari et le fils ' Allons Nedjma ! Tu espérais habiter ailleurs alors que l'appartement de tes parents et assez spacieux pour héberger une armée.
- Mais nous ne sommes pas chez nous, m'écriais-je.
- Un jour nous aurons un chez-nous, mais le coût de l'immobilier augmente de jour en jour, d'où la nécessité de serrer la ceinture jusqu'au dernier trou un bon bout de temps. Nous allons mettre nos économies en commun et même nos salaires, dans un compte spécial logement, afin d'épargner rapidement et réunir la somme requise pour l'achat d'un appartement.
Il connaissait mes faiblesses et moi je n'y voyais que du feu.
- Si c'est le cas, ton but est fort louable, lui répondis-je. Je pense que même mes parents nous aideraient.
- Ils le font déjà, puisque nous avons le gîte et le couvert.
- Ils feront encore mieux. Je vais leur demander ma part d'héritage. Nous avons des biens'
Beaucoup de biens. Je suis la fille unique et mes parents seront heureux de me céder leur part, chacun de son côté, si je la leur demande' Mais je préfère prendre ce qui m'est dû en premier.
Si cela ne suffit pas, nous allons les solliciter.
Il lève la main et m'arrête dans un geste négatif :
- Tu veux qu'on me prenne pour un homme sans scrupule ' Voyons Nedjma' Nos deux salaires nous permettront dans quelques années d'acquérir notre propre logement. Ton héritage tu le garderas pour plus tard.
Il s'approche de moi en murmurant : 'Pour nos enfants par exemple.'
Je sentais mon c'ur faire des bonds insensés. Des enfants, une famille, un homme que j'aime.
Je ferme les yeux pour savourer ce bonheur qui inondait mon existence. Mustapha me prend dans ses bras et me dit :
- Tu es heureuse Nedjma. Cela se voit et se ressent. Je ne vais pas briser ce bien-être en toi ma chérie, et je te dis tout de suite que je suis prêt à construire ce bonheur de mes propres mains. Je vais travailler nuit et jour pour assurer notre avenir et celui de nos enfants. Tu aimes les enfants n'est-ce pas '
- Oh oui ! Oui bien sûr. Quelle question absurde ! m'écriais-je.
Je sautais de joie à la perspective d'être bientôt mère. Il ne manquait à ce bonheur qui m'inondait que la présence d'un enfant.
Mustapha semblait heureux lui aussi. Il riait et retira de sa poche un écrin en velours :
- Rien qu'à cette pensée tu mérites un cadeau.
Je pris la boîte qu'il me tendait et l'ouvrit. Une belle chaîne en or blanc sertie de petites perles de culture s'étalait devant mes yeux telle une femme qui me narguait. Un moment j'eus le souffle coupé. C'était trop beau. Trop précieux.
Je me blottis contre mon mari et me mettais à pleurer. Mais comme s'il le savait, Mustapha me tendit un mouchoir et me fit asseoir auprès de lui :
- Assez d'émotion pour aujourd'hui, laissons-en un peu pour les jours à venir.
(À suivre)
Y. H.


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