Algérie

Brûlures de l'âme 38eme partie



Brûlures de l'âme 38eme partie
Résumé : Lors d'une cérémonie de fin d'année, Nedjma retrouve Mustapha. Elle est si excitée par cette rencontre, qu'elle en perdit les pédales. L'élu de son c'ur s'en amusa, mais ne sembla pas du tout indifférent. La jeune fille est emportée dans un tourbillon d'émotions.
Il relève une mèche sur mon front dans un geste amical et me dit :
- Très bien. Je vais calculer tout ça pour trouver la bonne équation. Nous sommes comme une racine carrée. Tu vois' Deux mathématiciens qui tentent de trouver une issue dans un labyrinthe de chiffres.
- Heu.. Excuse-moi. Je pense que je t'ai brusqué.
Il rit :
- Me brusquer ' Moi ' Mais pas du tout ma chère amie. Je crois avoir détecté en toi tous les symptômes d'une amoureuse transie alors que tu étais encore sur les bancs du lycée. Ce qui ne gâche rien, c'est que nous nous retrouvons des années plus tard, sans que cet amour ne soit affecté' Je dirais plutôt qu'il a pris de l'ampleur.
- Hein ' Tu veux dire que toi aussi'
Je ne pus terminer ma phrase. La révélation était si inattendue. Si j'ai bien compris, il partageait lui aussi mes sentiments depuis le début.
Il hoche la tête et me prit la main :
- Nedjma' que peut-on faire dans de tels cas ' Quand deux êtres se rencontrent et se sentent attirés l'un vers l'autre, sans aucune forme de pudeur ou de protocole '
- Je... Je n'en sais rien. Je' présume qu'il doivent se marier'
- Parfait' Alors marions-nous.
Avais-je bien entendu '
Je restais là les bras ballants, ne sachant quoi dire ni quoi faire. Je ne pouvais pas le savoir. J'étais loin d'imaginer que les événements allaient prendre cette tournure inattendue.
- Tu ne dis rien ' me demande-t-il d'un air mi-sérieux, mi-taquin.
- C'est une probabilité '
- Non' Une certitude.
- Alors marions-nous.
Il se penche et m'embrasse encore sur le front avant d'effleurer mes lèvres :
- Tu ne peux savoir quel poids tu m'enlèves Nedjma' Je craignais tant un refus de ta part !
- Un refus ' Tu veux rire' Et moi qui craignais de ne plus jamais te revoir !
Il m'enlaça et nous passâmes un agréable moment à anticiper nos projets. Oui nous allons unir nos destins'
Je vais devoir travailler davantage pour l'aider et l'épauler, afin que notre avenir en commun soit des plus radieux.
Il vint demander ma main à mes parents. J'avais auparavant préparé ma mère et elle me demanda de prendre le temps de peser le pour et le contre d'une telle décision. Le mariage étant une chose trop sérieuse, ni moi ni Mustapha ne devrions nous précipiter. Arguant du fait que Mustapha vivait seul depuis la mort de ses parents, j'argumentais ma décision de m'engager avec cet homme de mille et une suppositions.
Je plaidais tant et si bien sa cause que mes parents finirent par se ranger de mon côté en l'acceptant comme gendre. Il était ce fils qu'ils n'avaient pas eu, et sur qui ils voulaient compter pour les assister dans leurs vieux jours.
Mustapha était si heureux qu'il jura devant Dieu et les hommes de me rendre heureuse et déclara à mes parents que, désormais, ils étaient les siens aussi.
Il versera même quelques larmes d'émotion et ma mère le prit dans ses bras pour le bercer comme un enfant.
Une image si émouvante que je n'arriverai jamais à la chasser de mon esprit.
Nous unirons donc notre destin quelques jours avant la rentrée scolaire. Je restais quelque temps chez mes parents, car Mustapha devait retourner au Sud pour demander définitivement sa mutation dans une école du Nord.
(À suivre)
Y. H.


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