Au moins trois nuisances empoisonnent le quotidien des citoyens, aussi bien dans les villes que dans les zones rurales. Il s'agit du bruit, de la poussière et de la puanteur. Interrogé, un avocat habitant une artère principale du centre-ville d'Oran, nous dira sur un ton anecdotique : «je me suis tellement habitué aux vibrations des portes fenêtres provoquées par la circulation des véhicules que j'éprouve du mal à retrouver le sommeil dans des lieux calmes». Le centre-ville d'Oran, passage obligé quotidiennement pour des dizaines de milliers de personnes devant régler leurs différents problèmes, devient pratiquement invivable à cause du bruit, entre autres. Selon plusieurs témoignages, la situation est pire à Alger ou Constantine. L'anarchie régnant dans le domaine des transports publics, souffrant toujours d'un plan rationnel digne d'une agglomération urbaine, donne à plusieurs moments de la journée des files de huit à dix bus l'un derrière l'autre. Il est aisé dans ce cas d'imaginer le boucan qui s'en suit. Les habitants des autres quartiers périphériques et les villages avoisinants partagent ce calvaire avec ceux du centre-ville. Les gens d'Es-Sénia vous parleront de la situation cauchemardesque que leur infligent les camions, bus et autres engins qui traversent par milliers le village. Les quartier de l'USTO, d'Ibn Sina ou Fellaoucen (El-Barki) ne sont pas épargnés. On peut, sans risque d'erreur, généraliser ce constat, avec des nuances cependant, à la majorité des villes et villages de l'Algérie. L'autoroute reliant Oran aux principales villes de l'Ouest, avec des tronçons pas encore réalisés, a allégé la situation de certaines communes en absorbant une partie du flux de la circulation. Mais le bruit devient de plus en plus un problème dont se plaignent les citoyens. Interrogé après son séjour de deux mois à Montréal, un simple citoyen notera, pour établir un parallèle avec sa ville : «je n'ai pas entendu de klaxon de voiture». Cet envahissement de notre quotidien par le bruit explique, pour certains, nos manières de presque «gueuler» dans nos discussions conviviales. Il n'y a que dans les cybercafés où les gens chuchotent quand ils sont emportés dans des discussions intimes avec leurs partenaires internautes.
PERPETUELS CHANTIERS
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Posté Le : 21/11/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ziad Salah
Source : www.lequotidien-oran.com