Le ton monte entre la Russie et les Occidentaux. Les espoirs d'apaisement nés de la signature d'un accord international à Genève vont-ils s'envoler ' Guerre de déclarations sans merci entre Moscou et Washington. Un affrontement au lendemain du lancement, par Kiev, d'un assaut contre des points de contrôle de séparatistes à l'entrée de la ville de Slaviansk, principal bastion tenu par les pro-russes, dans l'est du pays est à craindre. Les combats ont fait « cinq morts », selon Kiev. La Russie se déclare prête à intervenir après la relance d'une opération antiterroriste initiée à l'issue de la visite du vice-président américain, Joe Biden. Vladimir Poutine, le président russe, est monté au créneau. « Si le régime actuel à Kiev a vraiment commencé à utiliser l'armée contre la population dans le pays, c'est un crime très grave contre son propre peuple (...) cette opération aurait des conséquences pour les gens qui prennent ces décisions », prévient-il. Son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a reconnu que Moscou est contrainte d'agir, en annonçant des man?uvres militaires. Des colonnes de transport de troupes et de blindés russes faisaient mouvement vers la frontière, survolée par des avions de chasse russes. L'armée russe maintient déployés 40.000 soldats et 500 blindés dans le secteur depuis fin mars, selon l'Otan. « Si nos intérêts légitimes (...) étaient attaqués directement, comme ils l'avaient été en Ossétie du Sud (territoire séparatiste en Géorgie), je ne vois pas d'autre manière que de répondre, dans le respect du droit international », avertit le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov pour qui « une attaque contre les citoyens russes est une attaque contre la Russie ». Dans le camp américain, le ton est aussi ferme. Le président américain Barack Obama a accusé jeudi le Kremlin de ne pas respecter l'accord international de Genève. « Si la Russie continuait ainsi, il y aurait des conséquences et de nouvelles sanctions américaines à son encontre », rappelant que les mesures répressives déjà en place avaient « un impact sur l'économie russe ». Depuis Séoul, le chef d'Etat US a fait savoir, hier, qu'il va consulter les principaux dirigeants européens au sujet de nouvelles sanctions. Son secrétaire d'Etat John Kerry a abondé dans le même sens en mettant en garde Moscou contre « une erreur coûteuse ». Devant cette escalade, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon tente de calmer les esprits. Selon son porte-parole Stéphane Dujarric, Ban redoute « que la situation n'échappe à tout contrôle avec des conséquences imprévisibles ». « Il faut éviter à tout prix les actions militaires », dit-il, rappelant aux uns et aux autres « la nécessité de tenir leurs engagements aux termes de l'accord de Genève ». Fatou Bensouda, procureure générale de la Cour pénale internationale, a ouvert, à la demande de Kiev, une enquête préliminaire sur la situation en l'Ukraine pour « déterminer si (...) les critères nécessaires à l'ouverture d'une enquête au long cours sont réunis ».
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Posté Le : 25/04/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amine Goutali
Source : www.horizons-dz.com