Algérie

Brrr... quelle froideur !



Bienheureux les gens attentionnés à l'endroit des sans domicile fixe et les esseulés à cause de la froideur de leur environnement.

La froideur, c'est l'absence de cordialité générant l'indifférence. Un assemblage ravageant les âmes ainsi que les corps des défavorisés de la vie. Les avantagés par celle-ci, devaient rendrent grâce à la divine Providence qui leur a offert, maintes fois, l'occasion pour qu'ils se ressaisissent de leur inattention et donc, d'avoir l'immense privilège afin qu'ils puissent se racheter par l'accomplissement, à chacun selon moyens, des actions de bienfaisance, au profit de ceux et celles à la merci des affres de la pauvreté matérielle. Il semblerait qu'il existe près de un milliard de personnes qui vivent au dessous du seuil de la pauvreté, soit 20% de la population mondiale, et surtout morale, du point de vue comportemental, ne cessant d'envahir d'autres couches sociales car l'élan accompli par les pouvoirs publics dans les domaines socioculturel et économique, est en deçà des immenses besoins et attentes d'une partie de la société algérienne en pleine mutation, certes, sans toutefois qu'elle soit définitivement épargnée des aléas.

 A ce dernier propos, des cyniques du genre : « on ne fait pas d'omelette sans casser des Å“ufs », perçoivent ces laissés pour compte, tels des désaxés incapables de suivre le changement rapide de leur environnement. Et, à partir de ce type de raisonnement indécent, voire insolent, ils tentent de justifier, voire camoufler, à l'aide de subterfuges et d'échappatoires dont les statistiques erronées et édulcorées, les amères réalités que de nombreux esseulés sont en train d'endurer dans les villes et campagnes, depuis des années, voire des décennies. A l'occasion de la fin de l'année 2010, une sortie a été effectuée, dans le grand Alger, par le ministre de la Solidarité. L'ENTV l'avait montré en train d'accoler quelques hères, ayant déjà dépassé le point de non-retour, tout en les conduisant à l'un des abris aménagés à cet égard. Une belle image qu'on oublie rapidement. Donc, faire un acte de bienfaisance, ce n'est pas seulement mettre du baume au cÅ“ur, genre sédatif; ce serait surtout d'essayer inlassablement d'aider, ceux et celles n'ayant pas atteint la phase finale de la déchéance morale, et de leur inculquer, dans l'esprit et la durée, la voie de l'espoir. Et qu'ils aient, surtout, de la confiance en eux-mêmes, dans leurs proches et l'avenir, au lieu que ces pauvres gens, mal-logés dans des lieux mal famés, des enfants sous-alimentés, vivant d'expédients etc., s'accrochent pathétiquement à toutes sortes de dépendances du genre assistance occasionnelle, voire éphémère, exprimée en élocutions creuses et de petites aides et emplois précaires, alors qu'ils sont déjà en train de souffrir quotidiennement de l'indifférence de leur environnement.

L'INDIFFERENCE EST LE FERMENT DE TOUTES LES EXCLUSIONS AINSI QUE DES REVOLTES

Nous vivons une époque difficile, voire écrasante, notamment pour les gens vulnérables, âgés, sans domicile fixe et les dépendants totalement des autres - assistés pour différentes causes notamment physiques -, ou les bonnes paroles n'ont de sens qui si elles sont suivies d'effets démonstratifs et concrets dans la durée en terme de réinsertion durable dans des abris décents, disséminés aussi bien en milieu urbain que rural.

Les dernières mesures, sur la protection des gens âgés, participent à les mettre à l'abri de la précarité issue souvent de leurs proches ainsi que de l'environnement. Aussi, l'important est de faire un bilan régulier, voire au quotidien, des impacts de ces lois sociales du genre alibi, pour la plupart d'entre-elles. Car, chez nous, ces bonnes intentions légiférées ne durent que le temps d'une saison.

 Ainsi, et par rapport aux gens du passé, la patience et l'espoir ne font plus vivre et atteignent rapidement leurs limites. C'est dans l'ordre des choses, d'autant que la pauvreté morale, génitrice de celle matérielle, est en train d'englober toutes les tranches d'âge; malgré le développement humain généralisé grâce, toutefois, à l'argent tout prêt et non à celui produit par le labeur de la collectivité nationale travailleuse, selon les règles de l'économie basée sur la connaissance et non de celle des pharamineuses dépenses issues de la rente, à l'image de celles prévues par la loi de finances de l'année 2011.

 Il est malhonnête celui qui ne reconnaît pas qu'il existe, de moins en moins, des hameaux sans structures scolaire, de santé, d'électrification, de jeux et loisirs, de formation professionnelle, etc. Ainsi, il serait tendancieux de réfuter et d'ignorer les considérables efforts consentis, afin de réaliser de très belles choses, par les pouvoirs publics, et ce, grâce à la supervision de gens honnêtes dont, malheureusement, les plus méritants n'acceptant pas les fioritures trompeurs et, donc, abandonnent pour leur plupart, la poursuite de leur mission. A contrecoeur.

 Il est également prétentieux de laisser penser que tout baigne dans l'huile, voire plus que ça il n'en existe pas du tout. A la longue, ça devient non seulement ridicule mais révoltant. Si nul n'est parfait, en revanche le minimum du parfait, en terme de mobilisation permanente des chaleureuses coalitions animées par le bon sens et le cas échéant de les promouvoir, pourrait se réaliser. Et, qu'à partir de cette vision des choses, tout devient à portée de main. Tout !

UN MONDE BÂTI SUR DES INDICES DE FROIDEURS ET TROMPE-L'ŒIL

Les indicateurs socioéconomiques tels que conçus, selon les concepts actuels et mis en place par les organismes onusiens et autres centres internationaux liés, ne font plus l'unanimité du fait de leurs douteuses approches. A l'exemple de l'OMS et ses scandales, la FAO et ses accommodements, etc. Ils estiment le niveau de développement en général et humain en particulier, d'un pays, comme s'il s'agit d'un sport de saut en longueur pour des… gamins. En d'autres termes, des distributeurs de bons points, exprimés en images coloriées, voire apprêtées : PIB, PNB, Taux de croissance, taux de scolarisation, sanitaire, etc., etc. Des notions difficiles à saisir pour la majorité des gens. En quelque sorte, un langage codé pour embourber, dans de vaseux enclos, les peuples sous informés en la matière.

 Cependant, d'autres indices flagrants laissent présager que les ressorts du capitalisme n'ont plus les mêmes dynamismes qu'avant, en terme de flexibilité liée à l'aisance des groupes d'intérêts, du fait que beaucoup d'autres groupes sociaux cherchent, de plus en plus, le confort moral, puisqu'il est impossible d'avoir de l'équité matérielle, qu'ils considèrent comme le socle fondamental du bonheur. A plus forte raison que le monde de l'argent - en train de naviguer à vue dans un océan houleux - est actuellement traversé par plusieurs crises de toutes sortes. Celle de son immoralité prend le dessus sur les autres.

 L'effronterie des gouvernants, ne tenant compte que de l'argent, est en train de se développer au mépris du bon sens des élites sincères, certes, mais malheureusement, elles sont cloisonnées, émiettées et surtout, lasses et délaissées par trop de froideurs de la part, - parfois de leurs peuples -, desdits dirigeants eux-mêmes à la merci des inconduites aiguillonnées par des puissances les chapeautant. Effectivement, de révélation à une autre, sur leurs frasques, ils ne semblent pas s'en inquiéter. Ils sont habitués à l'outrecuidance ! Ils peuvent aller jusqu'à menacer de supprimer toutes les voies discordantes. Froidement ! Cependant quelques élites, d'ici et d'ailleurs, bravent tous les dangers.

LA BRAVOURE EST LE LEVAIN DE TOUTES LES BONNES VOLONTES

Parmi les révélations de WikkyLeaks via Lucien Assange - peu importe qu'il soit téléguidé ou non car seule l'Histoire tranchera à ce sujet -, nous avons noté, lors de sa deuxième interview, accordée la semaine passée à la chaîne de télévision d'El Djazira, son sens de la bravoure devant tous les dangers qui pèsent sur sa tête. Dont son éventuelle élimination physique au moment voulu par les gardiens du temple des maléfices. Une troisième interview est prévue. Cette fois-ci, elle concernera, en grande partie, les arcanes des gouvernants arabes.

Apparemment, les risques ne l'ébranlent aucunement. En substance, il avait affirmé au journaliste qui l'interviewaient sur un possible attentat contre sa personne, qu'il n'a nullement peur qu'il soit tué car, disait-il, il est pleinement conscient qu'il avait dérangé des reptiles en plein sommeil de digestion de leurs proies. Et qu'il ne regrette, en aucune façon, d'avoir renversé et culbutera encore, si cela profitera aux opinions internationales, tous les paniers de crabes. Il avait ajouté, qu'avec lui ou sans sa présence, qu'il existera continuellement d'autres WikkyLeaks qui se relayeront. Le monde est ainsi fait. De bienfaisance et malfaisance. De bravoure et de lâcheté. Et tant d'autres choses tantôt belles tantôt laides. Est-ce une fatalité spécifique au genre humain ? Cela dépend, osons s'autoriser de répondre, de la vivacité des hommes et des femmes de l'époque. Koul ouakt lih redjalou : à chaque période ses braves hommes. Ainsi, parlait un poète nomade. Oui, à chaque étape.

 Ainsi, tant qu'il existera des êtres humains qui meurent de faim, de froid et surtout de la froideur (manque de cordialité et d'émotion), de l'indifférence, intolérance, non bonne gouvernance, honteuses accointances - à l'image du FMI et ses futurs présidents de République en Côte d'Ivoire, peut-être en France…- , accommodements avec les pouvoirs générant l'argent des magouilles, ingérences au nom de la légalité internationale (au fait existe-t-elle ?), ressources naturelles spoliées, polluées et tant d'autres calamités, alors, nécessairement et pareillement, il y aura des hommes et des femmes qui élèveront leurs voix, comme actuellement en Tunisie, est en train de déboucher une autre période de son Histoire; et montreraient inlassablement la voie à l'exemple de WikkyLeaks, au cours de l'année 2011. Brrr, quelle année ça va être !








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