Rien n'est plus clair en Syrie. Informations contradictoires, combats à tout bout de champ, réfugiés de plus en plus nombreux, communications coupées, c'est dire que la confusion est totale. Nul ne peut prétendre aujourd'hui, pouvoir affirmer, comprendre ce qui se passe en Syrie. Dans ce noir total, les Occidentaux qui ne désespèrent pas de voir tomber le régime d'Al-Assad quels que soient les moyens à mettre, veulent asphyxier davantage Damas. Le groupe de travail des «Amis du peuple syrien» a appelé hier, à Tokyo tous les pays à imposer un embargo pétrolier contre le régime syrien, tout en disant redouter une extension du conflit actuel «à toute la région». A l'issue de cette réunion coprésidée par le Japon et le Maroc, hôte de la prochaine réunion au niveau ministériel, le Groupe a, au nom de 63 pays (bien 63) plus la Ligue arabe, le Conseil de Coopération du Golfe (CCG) et l'Union européenne, diffusé un communiqué s'inquiétant «de l'escalade de la violence, d'une extension de la crise à toute la région», ainsi que de la «détérioration de la situation humanitaire» dans le pays. Le Groupe s'est par ailleurs félicité de l'unification de l'opposition syrienne lors d'une réunion à Doha le 11 novembre, souhaitant que cette «coalition» de l'opposition syrienne «prépare une transition rapide, pacifique, et sans exclusive». Il appelle également tous les membres du Conseil de sécurité de l'ONU à «agir de façon rapide, responsable et déterminée» pour «accroître la pression sur le régime» de Bachar al-Assad. Concernant les sanctions déjà existantes, le groupe a «réitéré son engagement à améliorer» leur application et «à redoubler de vigilance pour empêcher le régime syrien de les contourner, notamment en cherchant des débouchés alternatifs pour son pétrole». De ce point de vue, le groupe a «renouvelé son appel à tous les pays pour qu'ils imposent un embargo sur les produits pétroliers syriens et interdisent les systèmes d'assurance et de réassurance pour les cargaisons de produits pétroliers syriens». Pendant ce temps, les combats se poursuivent en terre syrienne plus violents qu'avant. Les communications étaient coupées dans tout le pays et le trafic aérien a été interrompu quelques heures avant de se poursuivre hier, en début d'après-midi. Une situation qui accentue le flou et ajoute à la confusion générale. La population civile, fuit pour sa part, les champs de combat. Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), a enregistré à Homs, dans le centre de la Syrie, près de 250 000 déplacés. Il appelle à la création de «passages sûrs» pour les civils qui fuient les violences dans leur pays. Le HCR est d'autant plus inquiet que «la moitié des hôpitaux ne sont pas opérationnels» et que la ville manque cruellement de fournitures de base. 465 000 réfugiés sont enregistrés ou en attente de l'être par le HCR dans la région, dont plus de 137 000 en Jordanie, plus de 133 000 au Liban, plus de 123 000 en Turquie, plus de 60 000 en Irak et plus de 9 700 en Afrique du Nord.
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Posté Le : 30/11/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : G H
Source : www.latribune-online.com