Brocanteurs et chineurs à Aïn Beida (Oum el Bouaghi)

Depuis quelques années, la ville d'Aïn Beida connait une expansion effrénée de brocanteurs et de marchands d'antiquité.Certes, le métier de chineur ou de revendeur d'objets usagers a toujours existé, mais là où le bât blesse c'est qu'à Aïn Beida, il n'existe pas, hélas, un marché aux puces à même de regrouper tous ceux qui y activent.Par le passé, plus exactement durant les années 60 et 70, la municipalité avait aménagé un site à tous ceux qui étaient versés dans ce créneau. Aussi avons-nous vu fleurir des baraques en zinc et en parpaings sur les hauteurs de la ville et que le commun des habitants dénommait «La ferraille», en raison justement que ledit marché regroupait des marchands de tous genres de bricoles, comme des accessoires usagers pour véhicules, des vieux meubles, des articles de ménage et tutti quanti. Mais vite, le marché a cédé le pas devant des maisons d'habitation.Du coup, le marché aux puces a disparu pour ne réapparaître que les jours hebdomadaires de marché, soit les lundis et les vendredis durant lesquels les chineurs et autres brocanteurs étalent à même le sol toutes sortes d'objets surannés, des machines à usage domestiques, des machines à laver, des machines à coudre, des cuisinières, des meubles vieillots, des accessoires pour divers usages'en dehors des marchés hebdomadaires, les brocanteurs se sont établis aussi dans des locaux en ville, exposant leurs articles dehors, gênant parfois la circulation piétonne. Il en a poussé (de ces boutiques de brocante) partout que l'aspect urbain de la ville s'en est trouvé enlaidi.Un voyageur de passage n'a pas manqué de faire cette réflexion «Le bon usage veut que toutes ces bricoles aient pour cadre un marché ou tout au moins un site propre.» Même le chaland ou le chineur, en quête d'un objet d'antiquité ou de n'importe quel accessoire n'aurait guère de gêne en déambulant entre les étals des brocanteurs ou autres fripiers.Toujours est-il que le visage de la ville a pris un sacré coup avec un étalage sauvage de vieilleries dans pratiquement toutes les rues de la cité.