Bricolages
Le bricolage continue à planer sur la gestion des chantiers et les projets d?utilité publique. Le non-achèvement des ouvrages tend à s?ériger en règle, voire à devenir une fatalité à Tizi Ouzou malgré tous les textes réglementaires obligeant les entrepreneurs et les maîtres d?ouvrages à ne pas perturber la vie quotidienne des citoyens et à veiller à la remise en l?état des espaces après la clôture des chantiers. Ces jours-ci, le lotissement Mouldiouène, à la sortie-ouest de la ville de Draâ Ben Khedda est submergé d?une tempête de poussière incommodant des dizaines de familles. La poussière n?est pas due à un vent de sable ou autre dérèglement climatique. Le soulèvement des vagues de poussière est provoqué par la réalisation du réseau du gaz naturel actuellement en cours dans cette cité, censée être résidentielle. Le passage des engins de l?entreprise réalisatrice laisse à travers toutes les artères du lotissement des dunes de terre et de tuf qui sont soulevées à chaque passage d?un véhicule. Vivre dans de pareilles conditions devient un véritable calvaire, sachant que les robinets des ménages sont à sec depuis plus de trois mois. Ainsi, il ne manque que les cow-boys et le galop des chevaux pour faire de Mouldiouène un véritable Far-West d?antan. Ceci a suscité une vive colère chez les familles qui habitent cette zone tout en se demandant pourquoi l?entreprise de réalisation en question n?a pas pris le soin de mobiliser des camions citernes pour asperger les artères une fois les conduites installées. Mais cette suggestion demeure une vaine espérance car la voirie du lotissement elle-même n?est pas remise en état à la fin des travaux. Le bricolage perdure et l?absence de contrôle de qualité des travaux cause des nuisances. Au lieu de provoquer un sentiment de satisfaction et de contentement parmi les centaines d?habitants de Mouldiouène, l?arrivée du fameux gaz de ville a fini par être perçue comme étant une tare difficile à subir au milieu d?un été torride.
Posté Le : 05/08/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Naïli
Source : www.elwatan.com