Président de l'UEFA entre 2007 et 2015, Michel Platini a toujours refusé d'introduire l'assistance vidéo dans le football. Un combat perdu d'avance pour l'ex-international tricolore, qui considère l'utilisation de la VAR comme une très mauvaise chose. Et ce ne sont pas les récents événements qui lui prouveront le contraire.Le football, tel que de nombreux amoureux du ballon rond l'ont connu, est probablement mort. C'est tout du moins l'avis des puristes, attristés par l'utilisation de plus en plus répandue de la VAR. Parmi ceux-ci, Michel Platini. Président de l'UEFA entre 2007 et 2015, la légende des Bleus a toujours catégoriquement refusé d'introduction de l'assistance vidéo dans le sport qu'il a longtemps servi. Et ce ne sont pas les récents événements qui lui feront changer son avis.
Platini pas convaincu par la VAR
Dans les colonnes de L'Equipe, le champion d'Europe 1984 a sévèrement critiqué le rôle de la VAR. «La VAR, c'est du bricolage vidéo. Il n'a pas apporté plus de justice», a expliqué l'ancien milieu offensif tricolore. Platini est notamment revenu sur, selon ses dires, sa très mauvaise utilisation à l'occasion de la finale de la Coupe du monde remportée par l'équipe de France contre la Croatie (4-2). «Prenez la finale de la Coupe du monde : il y avait la VAR, et pourtant, sur le premier but français marqué à la suite d'un coup franc (csc de Mandzukic, ndlr), pour moi, il n'y a pas faute croate», a soutenu Platini. Et d'enchaîner : «Ensuite, sur le deuxième but français (Griezmann sur penalty), c'est la régie qui appelle l'arbitre lequel devient une sorte de marionnette. Et, là, il y a main ou pas main du Croate ' Toute la Croatie crie à la main involontaire et toute la France hurle à la main volontaire : où est le progrès, où est la justice '», s'est interrogé le natif de Joeuf.
Platini lâche quand même du lest
«Ça reste de l'interprétation», a estimé Platini, conforté dans son idée initiale que l'assistance vidéo ne réglera pas tous les problèmes, bien au contraire. Malgré les chiffres avancés par la FIFA, qui affirme que la VAR a permis de prendre 99,3% de bonnes décisions, l'homme de 63 ans ne veut pas tomber dans le piège tendu par l'instance internationale. «Je les connais à la FIFA, c'est leur boulot de trouver des statistiques qui vont dans leur sens», a enchaîné le Français, qui admet toutefois que la vidéo peut être utile dans certains cas précis. «A la limite, la vidéo peut vraiment aider pour juger un ballon qui franchit ou pas la ligne, ou pour les hors-jeu, parce que ces décisions reposent sur des faits précis : c'est dehors ou c'est dedans. Il n'y a pas de place pour l'interprétation, mais, même là, c'est dangereux», a terminé Platini. Une chose est sûre : le débat sur la VAR est sans fin...
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 30/08/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R S
Source : www.lnr-dz.com