Algérie

Brezina: Le barrage de Larouya fait le plein



Les exploitants agricoles de la palmeraie de la daïra de Brezina, située à 90 km au sud du chef-lieu de la wilaya d'El-Bayadh, et la direction de l'Agence nationale des barrages (ANB) jubilent et sourient à pleines dents : le barrage de Larouya, d'une capacité de retenue de 120 millions de mètres cubes d'eau, dont le volume périclitait, voit ses réserves monter en flèche en l'espace de deux semaines seulement.

Les récentes précipitations, qualifiées de salvatrices, enregistrées en un court laps de temps, ont été bénéfiques et un grand soupir de soulagement est sorti de toutes les poitrines.

Il était grand temps puisque la baisse du niveau de cet ouvrage n'inquiétait pas seulement les riverains, pire, elle faisait peur et empêchait les petits fellahs de dormir en passant de longues et interminables nuits blanches. L'avenir de leurs propriétés agricoles et maraîchères était sérieusement compromis et tous leurs efforts, qui tendaient à mettre en valeur leur dur labeur, n'étaient que des coups d'épée dans l'eau. Un cadeau providentiel, un sourire de dame nature, peu importe, l'eau, ce précieux liquide incolore et inodore, indispensable à toute forme de vie, est arrivée sans se faire prier dans le barrage qui focalise les rêves les plus légitimes, mais aussi les plus insensés de ces petits fellahs aux mains calleuses et rugueuses qui travaillent la terre sous l'ombre de l'oasis de Brezina.

40 millions de mètres cubes d'eau ont été emmagasinés dans les méandres de ce barrage, selon les derniers relevés effectués par la direction de l'hydraulique de la wilaya en l'espace de deux semaines seulement. Un volume jamais égalé en pareille période automnale. Et dire que les premières couches de vase étaient visibles à l'oeil nu sur la base même du seuil du rempart en béton du barrage. Et adieu les carpes et les poissons d'eau douce qui faisaient la fierté des Brezinis et des Ouled Aïssa.

Tel le phénix qui renaît de ses cendres, le barrage de Larouya, poumon de la plaine de Dhayet El-Begra, futur eldorado du sud-ouest algérien, n'a pas dit son dernier mot et ne s'est pas avoué vaincu par les éléments de la nature, en dépit de la fuite d'eau souterraine qui saigne à flots ses réserves.

Les petits fellahs, au nombre de trois cents, qui exploitent des surfaces agricoles à l'ombre de la vaste palmeraie de Brezina, n'ont plus à craindre pour leurs cultures et n'ont pas à se plaindre. Leurs carrés de plantations de fruits et de légumes seront gavés d'eau cette saison. Les canaux d'irrigation qui alimentent les 2.000 hectares de terres agricoles seront désormais grassement arrosés. Qu'ils retroussent leurs manches, l'heure des lamentations est loin derrière eux.

La production de la céréaliculture, des dattes et des produits maraîchers atteindra sûrement et sans conteste son niveau le plus élevé, pour peu que les exploitants comptent sur eux-mêmes et sur la sueur de leur front pour donner à la carotte et aux navets, entre autres, leurs lettres de noblesse. Brezina et la plaine de Larouya ont été dans le temps le grenier de la région des monts des Ksour. Un défi qui mérite d'être relevé et un galon de plus pour les petits fellahs de cette région, réputée pour le miel de Sid-Hadj-Dine qui a su arracher son label maghrébin, même en petites quantités, peu importe. Ce n'est qu'un début et les premiers pas d'un luxueux produit du terroir qui a détrôné le beurre à base de lait de brebis.




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