Algérie - Revue de Presse

Brézina La carpe fait une entrée triomphante



Plus connue autrefois, vers le début du18ème siècle, sous l'appellation de «Ber Ezeyna», territoire de la belle,illusion faite à la reine amazone Bent El-Khass, personnage mythique etlégendaire qui régnait sur la région, issue des Béni-Ameur du 14ème siècle,Brézina sort peu à peu de l'anonymat depuis le dernier découpage administratifqui l'a promue au rang de chef-lieu de daïra.Son vieux ksar, son oasis luxuriante, sesgravures rupestres, et ses dunes de sable, offrent à cette ville située dans uncadre lunaire et féerique à la fois des perspectives prometteuses en matièretouristique. Et si la perle du Sud-Ouest oranais arrivait à promouvoir cesecteur, elle détrônerait sans conteste d'autres sites touristiques trèsfréquentés en période hivernale par de nombreux touristes en quête de lieuxexotiques et de havres de paixAvec une superficie de 17.200 km², sapopulation à forte majorité rurale, estimée à plus de 20.000 âmes, tirel'essentiel de ses revenus de l'élevage ovin et camelin et du maraîchage.Progressivement mais aussi sûrement, nous dit M. Mohamed Bouchareb maire de laville, la commune engrange des recettes de l'ordre d'1 milliard 200 millions decentimes, annuellement à titre de revenus du G.M.E (gazoduc Maghreb Europe) cequi l'a aidé à éponger ses dettes qui ne se chiffrent actuellement qu'à 600millions de centimes. L'horizon se dégage, poursuit le président de l'APCconfiant et très optimiste quant à l'avenir de sa colletivité locale, puisqu'ilcompte mettre tout le paquet sur le volet touristique à travers de nombreusesopérations qu'il compte concrétiser à court ou moyen terme et à commencer parl'exploitation du barrage de Larouya, qui cumule des réserves d'eau de 40millions de mètres cubes, soit légèrement en dessus de la moitié de sa capacitéde stockage. Depuis le début de la première semaine de ce mois, l'APC a procédéà la semence de 270.000 alevins dans le bassin du barrage. Ce qui veut dire quedans moins de 20 mois, les Brazna (habitants de Brézina) auront la chance detaquiner la carpe à longueur d'année, ce qui était impensable et irréalisable,il y a peu de mois seulement. L'idée est généreuse mais aussi prometteuse. Lacypriniculture, une activité étrangère aux populations de la capitale des Montsdes Ksours fait une entrée triomphante dans le sud du pays. L'on pense même àdiversifier l'élevage d'autres espèces marines, tel celui de la crevette avecdes équipements modernes avec une gestion informatisée pour l'oxygénation dubassin de Larouya, si ce projet arriverait à maturation, il serait la premièreexpérience tentée en son genre en Afrique et à travers le monde arabe. L'APCcompte également acquérir des barques pour les mordus de l'ornithologie, enraison de la multitude d'oiseaux migrateurs de différentes espèces qui nichentet se reproduisent déjà sur les rives des eaux du barrage. Il ne s'agitnullement d'un rêve, mais d'une réalité que nous avons pu constater de visulors de notre dernier passage dans cette ville qui éclôt de toute part. Mieuxencore, un richissime entrepreneur envisage d'investir dans l'agriculture parl'introduction de techniques ultra-modernes dans des créneaux très sensiblestels la production de pomme de terre, le soja, et plus particulièrement lessemis pour soulager les caisses de l'état saignées à blanc par l'importationd'espèces agricoles maraîchères et arboricoles. La plaine de Dhayet El-Bagra de25.000 ha de terres vierges implore les pouvoirs publics pour atténuer lapression de la demande en produits sensibles agricoles de large consommationsurtout en cette période de pénurie de pomme de terre. L'avenir de l'Algérie aété et sera toujours les richesses naturelles des terres du sud algérien.L'exemple de l'Australie est éloquent. Il est grand temps d'accorder desfacilités aux investisseurs sérieux qui se heurtent à la nature juridique dufoncier agricole dans cette wilaya, car il faut mettre en oeuvre des outilsjuridiques adéquats pour rassurer les futurs investisseurs ballotés entre ledroit à la location annuelle des terres et le droit de jouissance de 99 ans surces mêmes terres, ainsi l'APC saura séparer le bon grain de l'ivraie pour fairefructifier ces terres de Dhayet El-Bagra à bon escient.Sur un autre registre, la commune a réalisé140 logts de type rural, dont 80 unités ont été totalement réalisées et livréesen 2006. Des logements ruraux qui répondent favorablement aux donnéessociologiques et traditionnelles des populations sédentarisées dans les hameauxdu sud. Les retombées bénéfiques du barrage de Laroya sont nombreuses pour êtreénumérées ou résumées en quelques mots. A titre d'exemple, et au vu de labaisse de la nappe phréatique, la commune procède périodiquement à des lâchersd'eau à travers les canalisations pour l'irrigation de la palmeraie au profitde 300 petits fellahs possédant chacun 10 hectares de terres agricoles.D'ailleurs, l'APC, qui focalise son énergie sur cette oasis de 33.000palmiers-dattiers a négocié avec l'ONDE, une entreprise de gestion de l'eau, chargéede la distribution de ce précieux liquide à destination des petits fellahs.Elle sera chargée exclusivement de la maintenance des 25 km de canalisationsrépartis entre les vergers du périmètre agricole de 960 hectares de terresalluvionnaires. Le désenclavement de cette commune, que l'on disait frappéed'une malédiction en raison de son isolement a été sérieusement pris à bras lecorps par le wali de la wilaya, M. Mohamed Ziane, qui lui aussi se coupe enquatre chaque semaine pour donner un coup de fouet aux entreprises chargées deréaliser le tronçon routier, long de 300 kilomètres reliant Brézina (Wd'El-bayadh) à Metlili (w. de Ghardaïa et dont les travaux seront incessammentachevés.Un nouvel axe routier long de 80 kilomètreset reliant Brézina à El-Abiodh Sid-Cheikh est en cours de réalisation. Par lebiais de ces 2 axes, il sera plus aisé et moins contraignant de joindre Oran àGhardaïa et Béchar à Ouargla. Un défi qui mérite d'être rajouté aux 12 travauxd'hercule et qui permettra d'une part, à la ville de Brézina de sortirtotalement du néant et à la wilaya d'El-bayadh d'être un passage incontournableet inévitable pour les usagers de la route. Les notions de temps et d'espacesseront ainsi réduites à leur plus simple expression grâce à ce maillageroutier, sans précédent.La commune de Brézina renchérit M. MohamedBouchareb, qui se bat comme un gladiateur dans une arène pour propulser sonchef-lieu de commune au rang des villes prospères du sud du pays a bénéficié de08 opérations dans le cadre du programme de développement des Hauts Plateauxdestinées à l'achèvement du réseau d'assainissement urbain, d'un réservoird'eau potable dans le hameau de Dhayet El-Jeld et à Sid-Hadj Dine.La réhabilitation du vieux bâti, plusparticulièrement les habitations en toub, communes aux villages du sudalgérien, a touché dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire 1141logements qui ont été recensés au chef-lieu de commune de Brézina, une équiped'ingénieurs de la direction de l'Urbanisme et de la construction s'estdéfinitivement fixée sur les lieux pour concrétiser l'opération dans sonintégralité. Comme nous l'avons énoncé au début, le chef-lieu de commune setourne résolument vers la promotion et le développement des activitéstouristiques, seuls gages de progrès et d'épanouissement pour cette communelongtemps entravée par des contraintes difficiles à démêler et à séparer lesunes des autres. L'APC veut cette fois-ci mettre tout le paquet et figurerainsi sur le podium des villes touristiques du pays, en optant pour laréalisation d'une auberge de jeunes non loin des fameux refuges de la reineBent El-Khass, pourchassée par un sultan noir de l'Afrique sub-saharienne.Brézina est prédestiné à un avenir prometteur, elle dispose d'atouts exceptionnelsqui fait envier ses communes voisines et la commune n'a pas de temps à perdre,bien au contraire, elle doit rattraper le retard accumulé par le passé. Lieu deméditation, où le visiteur peut combiner le rêve et la réalité, mais aussi lieud'inspiration pour les poètes. Un ciel bleu azur le jour, des milliersd'étoiles qui scintillent toute la nuit, du sable fin et doux, un paysageféérique qui s'étend à perdre de vue, jusqu'à confondre ciel et terre. AntarIbn Chadad et Antoine de Saint-Exupéry, le plus proche de notre sièclen'ont-ils pas été médusés et fascinés par le désert.
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