Edition : Fournées Dib
Nous signalions la parution de la trilogie Algérie de Mohammed Dib traduite en arabe par les éditions Sédia (Alger) avec des dialogues en arabe dialectal. Les Editions Chibab, pour leur part, ont édité sa trilogie nordique qui comprend les 'uvres suivantes : Les Terrasses d'Orsol (1985), Le Sommeil d'Eve (1989) et Neiges de marbre (1990). Ces romans ont été inspirés en partie par les séjours de Dib en Finlande à partir de 1975 où il participa aux traductions d'écrivains finlandais. Les lecteurs et lectrices adhèreront certainement à ces belles initiatives éditoriales. Espérons que les bibliothèques leur emboîteront le pas en acquérant ces deux trilogies qui marquent une carrière littéraire magnifique.
Le saviez-vous' : Livres en Islam
La civilisation musulmane a connu une période bibliophilique extraordinaire. Aucun calife ou gouverneur ne pouvait prétendre à un certain prestige sans aligner dans ses richesses une bibliothèque digne de son rang. Il en allait de même dans la société où l'on considéra longtemps la non possession de livres comme un signe de grande misère. Chaque ville possédait sa propre bibliothèque, de même que chaque mosquée. On y trouvait des salles réservées aux discussions sur les livres, ancêtres des clubs de lecture et cafés littéraires actuels. Au Xe siècle, la petite ville de Nayaf, en Irak, comptait 40 000 ouvrages dans sa bibliothèque et l'Observatoire de Maraghan, dans le nord de l'Iran, alignait plus de 400 000 volumes ! A la mort du ministre El Mouhalabi, en 963, on dénombra dans son legs plus de 100 000 livres. Le calife fatimide du Caire, El Aziz, possédait, quant à lui, une bibliothèque d'environ 1,5 million d'ouvrages dont 18 000 en philosophie seulement ! Même exagérés par les chroniqueurs ou les propriétaires de ces collections, ces chiffres indiquaient une extraordinaire passion du livre. Mieux vaut ne pas comparer avec l'actuelle situation du livre !
Comique : Un Comte à rebours
Il aurait joué dans l'équipe nationale de basket et dans celle de l'Université du Connecticut avant de renoncer au sport suite à une blessure. Il a donc changé de carrière, s'orientant vers le slam qu'il a commencé avec Grand Corps Malade, expérimentant déjà les jeux de paroles. De là, il a opté pour l'humour le plus déjanté, se donnant un nom de scène noble : Samy, le Comte de Bouderbala («en guenilles» selon certains, mais selon d'autres, le village d'origine de sa famille en Algérie). Révélé par le Jamel Comedy Club, il est, depuis, présent sur des scènes qui comptent en France : le Théâtre du Gymnase et la Cigale de Paris, Avignon' Le voilà maintenant chroniqueur à France Inter, développant son humour décapant qui n'épargne rien ni personne et qu'il résume comme «le pouvoir de la tchatche».
Paris : Ultimes exils
La 3e édition du colloque «Décolonisons les imaginaires», se tiendra le 3 novembre à l'Hôtel de Ville de Paris, avec, cette année, un thème funèbre impliquant pourtant des questions vitales, ce qu'explique bien le long intitulé de la manifestation : «Quand la terre des morts enracine les vivants ; l'enjeu des carrés musulmans pour la France.» Cette question délicate qui hante l'esprit des anciennes générations d'émigrés est posée en ces termes : «Des millions de Français de culture musulmane sont d'ici aujourd'hui, et de nulle part ailleurs. Mais trop peu de carrés musulmans permettent qu'ils soient inhumés en France. Or on ne peut se poser sereinement sur sa terre que lorsqu'on sait que, le moment venu, on pourra y reposer. L'enracinement physique conditionne l'enracinement intellectuel et symbolique.» Il s'agirait donc dans de réfléchir aux moyens de réunir des conditions d'inhumation respectueuses de la foi des immigrés et mettant fin à une ségrégation qui se poursuit post mortem.
Exposotion : Un néominaturiste
Jusqu'au 10 novembre, El Hachemi Ameur expose au Musée de la miniature, de l'enluminure et de la calligraphie (près de la mosquée Ketchaoua d'Alger). Directeur de l'Ecole des beaux-arts de Mostaganem, il a étudié aux beaux-arts d'Alger ainsi qu'à l'Ecole des arts appliqués de Pékin. Il se définit comme «néo-miniaturiste». En d'autres termes, il s'efforce d'intégrer une démarche moderne dans cet art ancien très codifié. L'occasion de découvrir une expression originale ainsi qu'un musée qui est lui-même un monument.
Musique andalouse : Koléa-Tlemcen, aller-retour
Cette année, le si attachant Festival maghrébin de musique andalouse de Koléa aura lieu exceptionnellement à Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011. Cette troisième édition aura lieu du 27 novembre au 4 décembre prochain. L'ouverture sera consacrée à un hommage au grand maître El Hadj Ghaffour et la clôture à cheikh Mohamed Kheznadji, tous deux figures éloquentes du genre. La participation nationale comprendra huit artistes ou formations, dont Nasredine Chaouli, Kamel Bouda, Noureddine Saouli, Meriem Benallel, Samir Toumi, Dib El Ayachi, Karim Bouzaghi et l'orchestre pilote de la wilaya de Tipasa. La présence internationale sera assurée par sept formations issues de six pays : Espagne, France, Libye, Maroc, Portugal, Tunisie. Les habitants de Koléa qui sont fiers de prêter leur festival, espèrent néanmoins le récupérer l'année prochaine.
Loi de finances 2012 : Investir dans la culture
Selon un haut fonctionnaire du ministère de la Culture, s'exprimant mercredi dernier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, le projet de Loi de finances 2012 comprendrait une disposition octroyant à tous les investisseurs dans le domaine culturel le régime le plus avantageux accordé par la Loi sur l'investissement. Cette disposition concernerait les salles de cinéma et de spectacles, les équipements divers liés aux arts, etc. En attendant d'en savoir plus, notons qu'il s'agirait là d'une ouverture encourageante pour l'émergence des industries culturelles en Algérie. A suivre'
La statue de la liberté : Une dame de fer de 125 ans
Depuis hier, cette icône des Etats-Unis d'Amérique a bouclé 125 années. Offerte par la France aux USA, elle est l''uvre du sculpteur Bartholdi. Sa structure métallique a été conçue par Gustave Eiffel. Inaugurée le 28 octobre 1886, elle est l'un des monuments les plus photographiés et filmés au monde. Depuis 1984, l'Unesco l'a inscrite dans le patrimoine mondial de l'humanité. Les Etats-Unis d'Amérique, dont l'histoire est l'une des plus courtes au monde, attachent à cet anniversaire une importance toute particulière. La charge symbolique et idéologique de ce monument est très forte, et le cinéma américain ne s'est pas privé de la mettre en valeur. Intitulée par son créateur «La Liberté éclairant le monde», son regard teinté de tristesse préfigurait peut-être les crimes commis en son nom. Sa notoriété planétaire demeure cependant immense.
Ciné amateur : Festival ressuscité
Les 4e Journées nationales du cinéma amateur reprennent leur cours après 11 ans d'absence, faute de finances ! Rendez-vous à la bibliothèque communale d'El Harrach (27-31 oct.). Sous le slogan «Retrouvailles», la rencontre de l'association Ahl El Fen oua Thaqafa revit grâce au ministère de la Culture et à la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya d'Alger. Un seul bémol, Ahmed Zir, doyen des cinéastes amateurs, qui a perdu sa mère, sera absent. Condoléances ami et réussite aux autres.
Les noces de Larbi de Rebecca Houzel
Le CCF d'Alger projettera mercredi, en présence de sa jeune réalisatrice, Rebecca Houzel, le documentaire Les Noces de Larbi (55 mn, France, 2010). Produit par Arte France Cinéma, ce film relate le mariage entre Larbi, fils aîné d'une famille d'origine algérienne, installée en France depuis 37 ans, et Aïda, sa cousine qui vit en Algérie. Larbi est tombé amoureux d'Aïda au cours de ses séjours de vacances. Par ce mariage, l'aîné répond au désir de ses parents : perpétuer les traditions et renouer avec le pays d'origine. L'organisation de la fête mobilise toute la famille. La réalisatrice ' qui est aussi la belle-s'ur du futur marié ' a filmé les préparatifs, la cérémonie au village, l'arrivée de la promise en France... Ces moments font remonter, chez les frères et s'urs de Larbi, des souvenirs d'enfance et suscitent des questionnements sur leurs propres trajectoires, leurs positions dans la famille, leurs rapports à l'Algérie, leurs vies en France' Autant de questions pour un débat qui abordera, espérons-le, la démarche de la réalisatrice impliquée dans son sujet. Mercredi 2 novembre 2011 à 18h 30.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 29/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Watan
Source : www.elwatan.com