Algérie

Brèves du monde



- Bahreïn

Trois mois après le début de la contestation du régime, Bahreïn a entamé hier un dialogue national censé réformer un système politique que l'opposition chiite veut faire évoluer vers une monarchie constitutionnelle. Ce dialogue entre les représentants des familles politiques et de la société civile est encouragé par la communauté internationale, notamment par Washington qui utilise ce petit royaume stratégique du Golfe comme base de sa Ve Flotte. «C'est un dialogue sans conditions et sans plafond» des demandes, a souligné, à  l'ouverture de ces assises, le président de la Chambre des députés, Khalifa Dhahrani, chargé de diriger les travaux du forum.  
L'objectif, a-t-il souligné, est de dégager des «principes communs pour relancer le processus de réformes politiques» dans le royaume, entamé il y a dix ans et qui avait abouti au rétablissement du Parlement en 2001. Selon lui, les quelque 300 participants, dont ceux du Wefaq, le principal groupe de l'opposition chiite, doivent présenter leurs idées sur les réformes politiques, sociales, économiques ainsi que sur celles concernant les droits civiques et le statut des résidents étrangers.

- Al Qaîda

Oussama Ben Laden, tué lors d'un raid américain au Pakistan début mai, était inquiet quant aux nombreux défis auxquels faisait face Al Qaîda et tentait de consolider le réseau dont il était le chef, dans les derniers mois de sa vie, rapportait le Washington Post hier. Le quotidien cite des responsables américains qui ont passé au crible la masse de documents retrouvés dans la villa de Ben Laden à  Abbottabad.
Selon eux, le chef du réseau extrémiste avait reçu des courriels de fidèles se plaignant du lourd tribut payé par Al Qaîda dans les attaques de drones de la CIA. D'autres se souciaient auprès de lui de la situation financière très difficile dans laquelle se trouvait l'organisation. Selon le Post, avant sa mort le 2 mai, Oussama Ben Laden aurait donné son feu vert à  la mise sur pied d'une unité de contre-espionnage pour démasquer les traîtres et espions au sein d'Al Qaîda.
Le chef de cette unité se serait plaint de l'étroitesse du budget alloué, allant même jusqu'à affirmer que cette «guerre des espions» était en passe d'être perdue. Les documents, explique encore le Washington Post, donnent l'image d'une organisation criblée de problèmes et d'un Ben Laden obsédé par l'idée de donner une suite aux attentats du 11 septembre 2001.  
- Tanzanie

Un tribunal tanzanien a décidé d'extrader vers l'Ouganda un ressortissant kényan soupçonné par les autorités ougandaises d'être impliqué dans les attentats meurtriers de juillet 2010 à  Kampala, revendiqués par les islamistes somaliens shebab. Mohamed Mohamed a été arrêté à  Tanga, en Tanzanie, en janvier dernier.  «Le tribunal de Kisutu (à Dar Es Salam), a fait droit, jeudi, à  notre demande d'extrader le suspect vers l'Ouganda pour qu'il soit confronté à  la  justice», a indiqué à  l'AFP le procureur Prosper Mwangamila. «Je ne sais pas s'il a déjà été extradé ; notre tâche en tant que procureur était de nous assurer qu'il est fait droit à  la requête», a-t-il poursuivi, soulignant que Mohamed «peut faire appel s'il le souhaite». Son avocat Jethro Mwesiga s'était opposé à  son extradition, arguant qu'il ne pouvait bénéficier d'un procès équitable en Ouganda. Deux attentats-suicide avaient visé un restaurant éthiopien et le bar d'un club de rugby qui retransmettaient la finale de la Coupe du monde de football, tuant 76 personnes le 11 juillet 2010 dans la capitale ougandaise. En revendiquant ces attaques meurtrières, les shebab somaliens, liés à  Al Qaîda, avaient affirmé avoir agi en représailles à  la participation de l'Ouganda à  la force de paix de l'Union africaine en Somalie (Amisom) déployée à  Mogadiscio.  
- Pakistan

Les autorités pakistanaises ont lancé hier des opérations de recherche du couple de Suisses enlevés dans le sud-ouest du Pakistan et ont demandé l'aide de chefs tribaux locaux pour tenter de les retrouver. Le couple a été enlevé par des hommes armés alors qu'il voyageait dans le district de Loralai, à  170 km à  l'est de Quetta, la capitale de la province du Baloutchistan. «Nous avons lancé une grande opération de recherche.
Nous avons alerté la police et les troupes paramilitaires et avons contacté les chefs tribaux pour localiser les personnes enlevées», a déclaré Sohail Ur Rehman, responsable du district.
Les recherches ont été étendues à  trois districts : Loralai, Zhob et Qila Saifullah. «Nous nous concentrons sur Zhob», proche de l'Afghanistan et des zones tribales sous contrôle des talibans pakistanais et d'Al Qaîda, a-t-il ajouté.
Les deux citoyens suisses, dont l'identité n'a pas été précisée, étaient entrés au Baloutchistan depuis la province voisine du Pendjab et se rendaient probablement à  Quetta. Aucune revendication concernant cet enlèvement n'avait été reçue jusqu'à vendredi soir.
 


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